Le continent africain qui regorge d’énormes potentialités ne doit plus subir mais participer au développement mondial, a indiqué le Ministre ivoirien des Ressources animales et Halieutiques Sidi Tiémoko Touré. Il s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture du Forum International du Leadership et de la Prospective qui s’est tenu le lundi 3 octobre 2022 dans la capitale économique ivoirienne.

Cette rencontre de haut niveau qui s’est déroulée  au Sofitel Hôtel Ivoire est une initiative du Centre d’Etude prospective, un Think Tank qui fait la promotion des politiques de développement et dont il est le président fondateur.

Selon le ministre, les richesses et potentialités de l’Afrique au lieu de participer à son rayonnement sur l’échiquier mondial, suscitent  des « situations confligènes entrainant des conséquences dramatiques sur le plan démographique et sécuritaire ».

« Notre continent est confronté au défi de développement comme tous les autres continents d’ailleurs. Il doit se développer en tenant compte du contexte géopolitique mondial actuel et futur. Pour ce faire, les pays africains doivent pouvoir mettre en place, au regard des grandes mutations du monde, des géostratégies qui positionnent l’Afrique comme un acteur clé de la marche et du devenir du monde. Notre continent ne doit pas être un continent qui subit mais qui participe à la construction de l’avenir du monde », a-t-il déclaré.

Placée sous le haut parrainage du vice-président ivoirien KonéTiémoko Meyliet, cette conférence internationale a enregistré la participation d’illustres personnalités, experts nationaux et internationaux, ainsi que des chercheurs.

Représentant le Vice-Président, la ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Kandia Camara a salué la tenue de ce Forum en terre ivoirienne et a félicité les dirigeants du CEP avec à leur tête le Ministre des Ressources animales et Halieutiques SidiTiémoko Touré pour leur « leadership intelligent et ambitieux ».

Pour elle, le thème de cette rencontre est d’actualité et cette initiative du CEP qui vient à point nommé ne pourra qu’être bénéfique pour le continent africain qui a plus que besoin d’instruments locaux pouvant « aider à faire une lecture du contexte géopolitique international ».

« De façon particulière, le continent africain doit s’appliquer à trouver sa voie, sans relâche, au milieu des contradictions  d’un monde qui change trop vite (…) sans de tels outils pertinents, notre démarche n’est pas affinée et probante. Avec eux l’aide à la prise de décision politique en matière de développement est disponible », a-t-elle signifié, avant de déclarer ouvert les travaux de ce Forum international du leadership et de la prospective dont le thème central est « L’Afrique face aux mutations géostratégiques actuelles ».

Plusieurs recommandations formulées

Après la phase des allocutions, un échange de haut niveau a réuni l’ancien Président de la République Fédérale du Nigéria Goodluck Jonathan,  le Président ivoirien de l’Assemblée Nationale  Adama Bictogo, la présidente  de  l’Internationale  libérale,  ancienne ministre  de  l’Environnement  du  Maroc  et  championne  des  Nations  Unies pour le climat Hakima  EL  Haite qui est aussi membre du CEP.

Lors de ces échanges enrichissants, l’ancien Président de la République Fédérale du Nigéria Olusegun OBASANJO, a fait une intervention vidéo parce qu’absent pour cause d’agenda chargé.

Trois autres panel ont meublé cette conférence internationale au cours desquels experts, contributeurs, chercheurs, membres fondateurs du CEP se sont prononcés sur les thèmes suivants : risques et menaces sécuritaires dans un monde en mutation, l’Afrique face à la reconstitution de l’ordre économique mondial et Les enjeux de la transition vers la nécessaire résilience environnementale et climatique.

A l’issue de ces travaux, plusieurs recommandations ont été formulées. Les panélistes ont proposé entre autres : d’ observer une neutralité dans les crises et mettre en avant les intérêts propres aux Etats africains, d’être présent dans les instances internationales de décision et parler d’une seule voix, de développer un système de santé propre aux Etats africains en mettant en avant par exemple les alternatives de la pharmacopée, de renforcer la résilience de l’Afrique contre les changements climatiques, d’améliorer l’exploitation des autres secteurs tels que l’agriculture, les mines, et les services, renforcer le rôle régalien de l’Etat etc.

MYNA