L’activiste ivoirienne Pulchérie Gbalet est à nouveau entre les mains de la police ivoirienne. Depuis lundi en fin d’après-midi elle est retenue pour une audition à la préfecture de police d’Abidjan, a indiqué son service de communication.
Appelée pour récupérer son passeport, Mme Gbalet, présidente d’Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI) n’a pas encore été libérée selon ses avocats qui dénoncent une « forfaiture ».
« 𝑁𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑐𝑙𝑖𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑛’𝑎 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑟𝑒𝑓𝑢𝑠𝑒́ 𝑑𝑒 𝑟𝑒́𝑝𝑜𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑎̀ 𝑢𝑛𝑒 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑐𝑜𝑛𝑞𝑢𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑜𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛. 𝑉𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑢𝑖 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒𝑧 𝑑𝑒 𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑟𝑒́𝑐𝑢𝑝𝑒́𝑟𝑒𝑟 𝑠𝑒𝑠 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑡𝑠 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑠 𝑒𝑡 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑎 𝑔𝑎𝑟𝑑𝑒𝑧. 𝑁𝑜𝑢𝑠 𝑛’𝑎𝑙𝑙𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑐𝑎𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑟 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑐𝑒́𝑑𝑢𝑟𝑒. 𝐿𝑖𝑏𝑒́𝑟𝑒𝑧 𝑙𝑎̀ 𝑖𝑚𝑚𝑒́𝑑𝑖𝑎𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑡 𝑎𝑑𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑧 𝑙𝑢𝑖 𝑢𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑜𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑏𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑒𝑡 𝑑𝑢𝑒 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 », dénonce Me Sérikpa.
Outre ce fait, le domicile de l’activiste a été passé au peigne fin par des hommes en armes ce mardi matin en présence de sa génitrices et ses enfants, selon son service de communication.
Depuis la préfecture de police Mme Gbalet a lancé un message à l’endroit de ceux qui la soutiennent, estimant que ce qui lui arrive relève de la volonté divine.
« 𝐵𝑜𝑛𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑎̀ 𝑡𝑜𝑢𝑠, 𝑑𝑒𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑙𝑒 𝑑𝑒́𝑏𝑢𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑏𝑎𝑡, 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑚’𝑎𝑣𝑒𝑧 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑒́𝑚𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒́ 𝑣𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑡𝑖𝑒𝑛 𝑒𝑡 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑐𝑒𝑠𝑠𝑒𝑟𝑎𝑖 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑑𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑚𝑒𝑟𝑐𝑖. 𝑄𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑙’𝑖𝑠𝑠𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑒́𝑒, 𝑠𝑎𝑐ℎ𝑒𝑧 𝑞𝑢𝑒 , 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑚’𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑗𝑢𝑠𝑡𝑒 𝑙𝑎 𝑣𝑜𝑙𝑜𝑛𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝐷𝑖𝑒𝑢. 𝑁’𝑒𝑛 𝑣𝑜𝑢𝑙𝑒𝑧 𝑎̀ 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑒𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒𝑧 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑒𝑟. 𝐴̀ 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜, 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑡𝑒𝑟𝑒𝑧 𝑚𝑎 𝑑𝑒́𝑡𝑒𝑟𝑚𝑖𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑’𝑎𝑙𝑙𝑒𝑟 𝑗𝑢𝑠𝑞𝑢’𝑎𝑢 𝑏𝑜𝑢𝑡. 𝐽𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑖𝑚𝑒 », a-t-elle déclaré.
Le 3 août dernier alors qu’elle revenait du Mali, Pulchérie Gbalet a été interpellée puis auditionnée. Après une nuit en garde à vue elle avait été libérée le lendemain puis avait fait l’objet d’une seconde audition. Elle avait indiqué s’être rendue à Bamako à l’invitation de la société civile malienne suite à l’arrestation des 49 soldats ivoiriens le 10 juillet.
MYNA