Le 28 janvier marque une journée d’origine anglo-saxonne consacrée à la sensibilisation à la protection des données. Connu sous différentes appellations, telles que “Journée mondiale des données à caractère personnel” ou encore “Journée mondiale de la vie privée”, cet événement soulève une problématique importante : ces termes ne couvrent pas exactement les mêmes réalités, notamment en raison des divergences culturelles et juridiques entre le monde anglo-saxon et le monde latin.
Dans les sociétés anglo-saxonnes, la notion de vie privée diffère profondément de celle en vigueur dans les cultures latines. Par exemple, des entreprises américaines telles que Google privilégient la transparence et ignorent presque totalement la notion d’oubli, ce qui génère de nombreux défis juridiques, notamment pour les législations européennes plus protectrices des données personnelles.
C’est en Europe que l’idée de consacrer une journée à la protection des données personnelles a vu le jour. Depuis 2007, le Conseil de l’Europe célèbre cette journée sous l’appellation “Journée européenne de la protection des données à caractère personnel”. Cette initiative a ensuite été adoptée par les États-Unis, où la première célébration nord-américaine a eu lieu en 2009.
L’origine de cette journée remonte à la “Convention pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel”, élaborée par le Conseil de l’Europe et ouverte à la signature des États dès le 28 janvier 1981. Cette convention est devenue une référence mondiale en matière de protection des données.
Cependant, seuls 44 États ont ratifié ce texte à ce jour, soulignant les disparités dans la prise en compte des enjeux liés à la vie privée et à la gestion des données personnelles.
valerie BOUASSAT