Mahi Thourey, à l’état civil Touré Maïka, a procédé, le samedi 15 septembre 2018, à la salle des fêtes de la base Cie de la commune de Yopougon, à la présentation de son premier album intitulé «Sabou», de 11 titres. Mahi Thourey, s’est confiée à La Synthèse.
La Synthèse: Depuis quand êtes-vous dans la musique?
Mahi Thourey: Ça fait près de 22 ans que je chante. C’était uniquement la musique traditionnelle. Il faut dire que je suis beaucoup inspirée la nuit dans mon sommeil, je reste concentrée jusqu’au petit matin.
D’où tirez-vous votre inspiration ?
MT: Je tire mon inspiration des faits de société. En un mot, je m’inspire du comportement des humains entre autres, la méchanceté, l’hypocrisie et la trahison des uns et des autres envers leurs semblables.
Quels messages véhiculez-vous dans vos chansons ?
MT: Dans mes chansons, je parle de la grâce et de l’humanité en général. Je donne des conseils de bonne conduite aux êtres humains. Vous convenez avec moi que la société d’aujourd’hui a perdu ses valeurs indispensables à la cohésion sociale. Personne ne veut pardonner son prochain. Ce sont ses tares-là que je dénonce à travers mes chansons. L’union, la fraternité et la paix qui constituent le socle du développement ne font plus partie de ce monde aujourd’hui et c’est déplorable. J’implore donc la grâce de Dieu dans mes chansons afin d’inviter les uns et les autres à bannir de leur comportement la haine et la méchanceté et privilégier la solidarité, l’amour du prochain et la paix. Dans mes chansons, je m’adresse à tout le monde. Le mélomane qui aime la bonne musique se retrouve dans le message que je véhicule. En un mot, tout le monde est concerné. Que tu sois du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest en passant par le Centre, Mahi Thourey est l’artiste de tout le monde.
De la musique traditionnelle jusqu’à la musique moderne, un long parcours, n’est-ce pas ?
MT: Il n’y a pas de secret particulier. C’est juste une question de garder le courage et de persévérer dans le travail avec surtout la foi en soi. Ce sont ces qualités-là qui m’ont permis d’arriver là où je suis aujourd’hui.
Comment se comporte votre album ‘’Sabou’’ sur le marché ?
MT: Depuis la présentation de mon premier album «Sabou», le 15 septembre dernier, je suis persuadée que les mélomanes qui aiment la bonne musique vont se l’arracher comme de petits pains. D’ailleurs, vu l’affluence dès le jour de sa sortie, je suis convaincue qu’il se comporte bien, très bien même sur le marché. En tout cas, les signes sont prometteurs et encourageants. La grâce que je prône depuis toujours dans mes chansons a déjà produit ses fruits. En un mot, «Sabou» est bien accueilli. C’est la raison pour laquelle Mahi Thourey garde la tête sur les épaules pour relever le défi d’être toujours présente dans les bacs discographiques, surtout avec de la bonne musique que je promets à tous.
Quelles sont vos relations avec les autres artistes ?
MT: J’entretien une parfaite relation avec les autres frères et sœurs artistes. Vous avez vu à la présentation de mon album, il y avait la présence remarquable de l’artiste Affou Kéïta qui était ma marraine artistique de la cérémonie. Elle a effectué le déplacement en personne malgré son agenda très chargé ce jour-là pour me soutenir.
Pourquoi Touré Maïka a-t-elle choisi comme nom d’artiste Mahi Thourey, y a-t-il une petite histoire à cela ?
MT: Le nom d’artiste Mahi Thourey que je préfère d’ailleurs, est une preuve indéniable de mon évolution. De la musique purement traditionnelle, je suis rentrée dans le modernisme avec «Sabou». Donc, il était normal pour moi d’ajouter ce plus pour dire à mes fans et aux mélomanes de la bonne musique qu’ils peuvent désormais compter sur Mahi Thourey musicalement parlant. Je remercie La Synthèse qui a bien voulu m’accorder cet entretien. Je dis merci à tous les cadres de la région du Bafing qui ont cru en moi et m’ont apporté leur soutien. Tous mes remerciements à mon producteur Koné Bakary dit ‘’Latif’’ qui n’a ménagé aucun effort pour me permettre d’être une artiste confirmée aujourd’hui.
Par Guy Martial KOUASSI