Information et explication à la base du Pdci-Rda/ Guikahué donne la feuille de route: «Les mission, ce sera désormais, du 27 novembre au 15 décembre… Ne chassez pas les unifiés qui reviennent»
En prélude aux missions d’explication des résolutions du 6ème congrès extraordinaire qui démarrent aujourd’hui, mardi 27 novembre 2018 pour s’achever le 15 décembre prochain, Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda a eu des échanges, lundi, avec les chefs de délégations, les membres des délégations, et les délégués. A cette rencontre qui a eu pour cadre la salle Félix Houphouët Boigny du siège de Cocody, il a été question du « pourquoi » de la tournée d’information et d’explication, de la période choisie et bien d’autres points. Guikahué qui a pris des notes quand aux recommandations de ses interlocuteurs a développé les points que voici :
Signataires de pétition
Je voudrais vous transmettre les félicitations et les salutations du président du parti, le président Henri Konan Bédié. Il y a quelques jours, on nous avait annoncé que tout le Pdci était sur une liste, donc on attendait et on s’est rendu compte qu’il n’y avait personne sur la liste. Donc, le président vous félicite pour votre fidélité, parce que 80% de ceux qui sont sur la liste ont appelé pour dire qu’ils ne savent comment ils s’y sont retrouvés. Donc, c’est un non événement. Vous avez lu aussi le président qui a fait cette interview, hier et cette interview fait partie de la tournée pour que sur le terrain, vous soyez clairs, sans hésitations. Personne ne rentre chez le président pour aller avoir d’autres informations que nous qui sommes ici. C’est ce que le président a voulu vous dire.
Séances de travail avec les réactions de la base
Le secrétariat a préparé une note d’orientation qui sera remise aux chefs de délégation. Parce qu’au cours de ces tournées, on veut que ce soit des séances de travail avec les réactions de la base. Vous savez que nous sommes à deux ans d’une échéance importante, donc, nous voulons faire l’état des lieux, mettre à plat toutes les structures pour vraiment bâtir quelque chose de solide qu’on va traiter à la convention et qui va donner de bons résultats pendant l’élection présidentielle d’octobre 2020.
Pourquoi cette mission ?
C’est pour informer nos militants sur toutes les épreuves que nous avons traversées depuis que certains acteurs politiques ont affiché leur volonté de faire disparaitre le Pdci-Rda. Vous savez que la première épreuve que nous avons traversée, c’est la remise en question de la parole donnée et de l’esprit de solidarité qui devait soutenir l’alternance au pouvoir d’Etat en 2020. Nous avons reçu ça comme un coup de massue. Donc, il faut qu’on aille expliquer ça à nos militants, parce qu’on a fait le tour de la Côte d’Ivoire pour leur dire 2015, c’est le Rdr et 2020, c’est le Pdci. Maintenant si ton camarade n’est plus avec toi, avant que 2020 n’arrive, il faut aller sur le terrain pour dire aux parents qu’on est plus ensemble avec notre camarade et qu’on est seul. Donc, apprêtez vous à élever votre enfant seul.
La façon dont le parti unifié a été créé
Il faut qu’on explique, parce que certains d’entre nous anciens militants qui se promènent pour dire que c’est le Rdr qui emmène la paix, le Pdci ne peut plus rien faire. C’est pourquoi, on a fait parti unifié. C’est le président Bédié qui a dit de faire, c’est pourquoi, on est dedans, il faut qu’on aille leur dire que tout ça ce n’est pas juste. On va donc expliquer comment l’assemblée générale du parti unifié a été organisée et puis comment nos cadres systématiquement sont soit débauchés, soit renvoyés. Il faut qu’on leur dise, ce qui se passe dans l’administration aujourd’hui. Ils ont droit à l’information. Les menaces, les intimidations, ou on veut faire une fonction publique sans opposants. Or ce n’est pas possible, car la constitution dit qu’on doit donner du travail à tout le monde sans regarder les idées et les idéologies. On est tous Ivoiriens. Le premier droit, c’est le droit à la vie. Il faut respirer mais aussi, il y a le droit au travail. Donc, on ne peut pas dire que tu ne peux plus être fonctionnaire parce que tu es Pdci. On a menacé les ministres, on a fini maintenant avec les DG, on arrive maintenant sur les directeurs centraux, après on va arriver sur les sous-directeurs, les chefs de service, il faut que nos parents le sachent. Il faut qu’on dise aussi que le Pdci qu’ils ont créé (pour ceux qui sont très âgés), il y a pour la première fois quelqu’un parmi nous qui a intenté des procès contre le Pdci soutenu par nos adversaires et puis il a trouvé des juges pour l’écouter. Donc, ça aussi, nos militants ont besoin de le savoir.
Intimidation et débauchages
Ensuite, ils vont se rendre compte qu’il y a des gens qu’ils ont votés et qu’on a appelés obligatoirement en leur disant : il faut venir avec nous. On va donc leur parler des ralliements forcés. Et puis, il y a des endroits ou ils sont surpris de voir leur candidat perdre alors qu’ils l’ont massivement voté. On va leur dire de ne pas s’étonner parce qu’il y a des endroits ou on a inversé les résultats… La nouvelle façon de proclamation de notre Cei. Et pour notre logo, il faut qu’on explique comment notre logo a été mal utilisé… Il faut qu’on se mette dans la tête que quand une décision est prise à Abidjan, c’est 3 mois après que certains apprennent la décision à l’intérieur du pays. C’est le 9 aout que le président a signé un communiqué pour dire qu’on va en Pdci, alors qu’avant ça, chaque fois qu’on se rencontrait, je vous lavais le cerveau que nous allons en Rhdp. Et à 45 jours des élections, on dit : on n’est plus Rhdp, on est Pdci. Le temps que nos militants reprennent leurs esprits, c’était trop tard. Ça aussi, on doit leur expliquer pourquoi, le logo a été utilisé et que maintenant, on n’est plus dedans. On expliquera aussi les différentes décisions du 6ème congrès du Bureau politique et surtout ce qu’on souhaiterait, recueillir les avis de la base. On veut vraiment écouter la base qui nous a soutenus. On doit l’écouter pour faire des recommandations, pour voir ce qu’on doit faire pour vraiment avoir le pouvoir en 2020 et puis dire les critères d’évaluation. Comment, on peut évaluer notre travail.
Bilan des élections
On fera le bilan des élections et il faudrait dire aux militants que notre combat immédiat, c’est la réforme de la Cei. Donc, il faut qu’ils s’apprêtent parce qu’on aura besoin d’eux à un moment donné. Il faut que la Cei soit réformée, on ne peut plus avancer avec cette Cei. Le ministre des Affaires étrangères a fait son calendrier, mais la Cei, c’est l’urgence.
Redimensionnement des délégations
On vous avait cité certaines délégations. Mais si sur le terrain, des chefs de délégation voient qu’on peut aller plus loin, il ne faut pas hésiter. Les gens ne sont pas payés pour faire ces choses-là. Si on peut partager les charges, tant mieux. Parce que vraiment, on veut gagner les élections en 2020.
Insister sur des recommandations
C’est accroitre le nombre d’adhésions et le recrutement de nouveaux militants. C’est un travail de fond qu’on doit faire et il y a des missions qui vont tourner. Quand on va finir la phase d’Abidjan, les équipes vont aller à l’intérieur du pays et aller en hibernation. Elles peuvent aller faire une semaine, dix jours pour que les gens puissent s’identifier et avoir leur carte. L’occasion sera belle pour leur parler de la discipline du parti et surtout l’union sacrée autour du président Bédié, si on veut aller loin. Je l’ai dit la dernière fois, chaque chose en son temps. Quand on est sorti du congrès, on a dit qu’il faut redynamiser le parti, la convention, on la fera plus tard. Donc, maintenant, pensons à ce que le parti existe et ne pensons pas au candidat pour l’instant. Parce qu’on ne met pas la charrue avant les bœufs. Pour l’instant, il faut que le Pdci existe. Tu as beau être beau, avoir les moyens, mais si le parti n’existe pas, c’est zéro. Vous avez vu ceux qui ont attaqué la citadelle Pdci pour la dissoudre, quels moyens n’ont-ils pas employés ? Mais la base est restée solide. Ça veut dire que le parti existait. Donc, il faut renforcer cette solidité de la base et leur dire aussi qu’on était dans une alliance, on est seul maintenant. Il y a les exigences de militantisme de la période. On ne doit plus militer comme avant. Il faut changer, il faut s’adapter.
La nouvelle plateforme
C’est une réalité. Quand certains entendent ça, ils poussent des urticaires, mais on va leur donner des corticoïdes et ça va passer. Ce qui est sûr, la plateforme-là, c’est une réalité.
Les cartes d’identité en 2019
Nous allons dire aux militants qu’en 2019, toutes les cartes d’identité arrivent à expiration. Donc, une décision va être prise, on ne sait pas laquelle. Soit on renouvelle toutes les cartes, soit on dit : on proroge. On ne sait pas la décision qui va être prise, donc déjà, il faut sensibiliser la base dans l’esprit de renouvellement des cartes. Il faut qu’ils s’apprêtent… Et puis il faut qu’ils s’apprêtent pour la période de recensement électoral.
Les réunions
Elles vont se faire aux chefs lieux de département car on veut que les militants voient le parti sur le terrain, sinon on aurait pu réunir les militants aux chefs lieux de régions.
Les personnes ciblées
Tous les délégués, les membres des bureaux de délégation, les membres du Bureau politique, du comité des sages, du grand conseil, les secrétaires de section et leur bureau, les présidents de comité de base, les présidentes départementales ou communales de l’Ufpdci et leur bureau, les coordonnateurs départementaux Jpdci et leur bureau, les responsables des enseignants et les bureau des mouvements de soutien. Ce sont les personnes ciblées, obligatoires, mais tous les militants, qui le veulent, peuvent assister aux réunions. C’est ouvert à tout le monde.
Le kit
Les chefs de délégation auront un kit où il y aura la note d’orientation, le rapport du comité de haut niveau que le porte-parole du Pdci, M N’dri Narcisse avait lu au Bureau politique du 17 juin, pour voir comment on a travaillé dans ce comité de haut niveau, il y aura le communiqué final de la réunion du Bureau politique du 17 juin, le communiqué final de la réunion du Bureau politique du 24 septembre, le communiqué final de la réunion du Bureau politique du 8 octobre, le communiqué final du 6ème congrès extraordinaire ainsi que la résolution du 6ème congrès extraordinaire et l’interview que le président Bédié a accordé au Nouveau Réveil, ce 26 novembre 2018. Et on mettra dedans, l’intervention du Pdci à la réunion paritaire Rdr-Pdci. Ce sont des informations que vous devez donner sur le terrain pour « laver le terrain ». On y mettra quelques coupures de journaux parce que sur le terrain, il y en a qui peuvent discuter. Il y a donc les déclarations que les uns et les autres ont faites.
Dispositions pratiques
A chaque étape, il faut aller saluer le préfet pour dire que vous êtes dans le département, vous êtes venus faire votre travail, parce que les partis politiques sont prévus dans la constitution. Donc, ce n’est pas un travail clandestin et comme le préfet est le représentant de l’administration et que la mission est républicaine, il vous doit la sécurité. Il faut arrivez la veille dans le département, vous recevez tous les délégués et les autres et vous travaillez … Quel est le secrétaire de section qui est toujours là ou pas, avant la réunion le lendemain… Il faut donc passé obligatoirement la nuit dans le département où vous avez la réunion, le lendemain. C’est comme ça que nos devanciers travaillaient avant…
Changement de période
Nous avions mis la période du 29 au 9 décembre. Des gens nous ont approchés pour dire que la tournée arrive au bon moment, parce qu’il y a eu beaucoup d’intoxication sur le terrain… Ils nous ont proposé que la tournée commence à Abidjan avec la période de d’aujourd’hui 27 novembre jusqu’au 2 décembre se passe à Abidjan où les chefs de délégation vont convoquer les régions. Il y a 38 délégations. Chaque chef de délégation va convoquer les délégués de sa région avec d’autres personnalités pour faire une réunion, discuter entre eux, de sorte qu’une fois sur le terrain, les choses seront plus faciles. Si vous êtes d’accord, on voulait accéder à cette demande… Si on est d’accord, on va glisser la tournée. Ce sera désormais du 27 novembre au 15 décembre pour faire des missions propres…
Des unifiés à la réunion
Non, on ne le chasse pas. Ne chassez personne. On lui dira voilà les actes d’unification qu’il a posés…. Il y a des choses qui se sont passées. On veut aller prendre le pouvoir, on n’est pas là pour chasser les gens. Bien au contraire, il faut les ramener. Si quelqu’un était quelque part et que maintenant, il a vu clair et qu’il vient prendre sa carte, pourquoi refuser. Cependant, celui qui était responsable, tu ne peux plus retrouver ton poste. Il y a des responsabilités qu’on ne peut plus te confier. Si on est dans la dynamique de chasser les gens, on va diminuer le nombre de nos militants….
Propos recueillis par Diarrassouba Sory, Le Nouveau Réveil de ce mardi 27 novembre 2018