Le 27 septembre 1940, les représentants de l’Italie, de l’Allemagne et du Japon signent à Berlin le pacte tripartite. Ce pacte se présente comme un accord de défense commune contre toute puissance non encore engagée dans la guerre. Célébrée par la propagande, cette alliance dissimule pourtant de nombreuses ambiguïtés. L’Allemagne considère-t-elle le Japon comme un allié véritable alors qu’elle ne l’avise pas de l’opération Barbarossa ? Faut-il inclure l’Union soviétique dans le dispositif ? Cette extension à l’Union soviétique est envisagée. Destiné à prouver aux Américains la détermination de l’Allemagne, de l’Italie ou du Japon, le pacte tripartite représente-t-il une alliance militaire dirigée contre les Etats-Unis ou vise-t-il plus simplement à préserver le « statu quo » en évitant une intervention américaine en Asie ?
La suite des événements en URSS, le 22 juin 1941, comme à Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, se chargera de dissiper ces incertitudes. Par la suite, la Hongrie adhère à son tour au pacte tripartite (20 novembre 1940), puis c’est au tour de la Roumanie et de la Slovaquie, trois quatre jours plus tard. En mars 1941, elles sont rejointes par la Bulgarie (1er mars) et la Yougoslavie (25 mars). Mais pour cette dernière, les conséquences en sont lourdes : la population se révolte et le gouvernement est renversé.