Près de 13 000 personnes juives, dont environ 4 000 enfants, sont arrêtés par la police française les 16 et 17 juillet 1942, enfermées dans le Vélodrome d’Hiver à Paris, puis déportées.
La rafle des 16 et 17 juillet à Paris marque un tournant dans l’histoire de la Shoah en France avec l’enfermement de la majeure partie des personnes arrêtées au Vélodrome (le Vél’ d’Hiv’), les autres étant au camp de Drancy, et leur déportation quelques jours plus tard. La reconnaissance de la responsabilité française s’est faite tardivement et par étapes.
Depuis 2000, la France commémore la « Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France ». Ce terrible événement demeure à ce jour relativement méconnu.
Commémorer la rafle du Vél’ d’Hiv’ des 16 et 17 juillet 1942
La rafle du Vél’ d’Hiv’ est la plus grande rafle visant les Juifs de France de toute la Seconde Guerre mondiale. À l’initiative des autorités nazies et soutenue par les responsables du régime de Vichy, elle est déclenchée par la Préfecture de police de Paris. Presque toutes les 13 000 personnes arrêtées, des hommes, des femmes et des enfants juifs, finissent déportées dans les camps de la mort et exterminées.
La voie vers la reconnaissance de la responsabilité des autorités françaises s’ouvre en 1992 : François Mitterrand est le premier président à assister à des commémorations du Vél’ d’Hiv’. Une journée commémorative est décrétée en 1993. Le 16 juillet 1995, le président Jacques Chirac reconnaît officiellement la responsabilité française dans la déportation des Juifs. Depuis la loi du 10 juillet 2000, la journée commémorative s’appelle « Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France ».
La reconnaissance de la responsabilité de la France dans la déportation
Dans un discours lors de la cérémonie officielle de la rafle du Vél’ d’Hiv le 16 juillet 1995, le président Jacques Chirac reconnaît pour la première fois la responsabilité des autorités françaises et des Français dans la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce discours marque non seulement un tournant dans le récit historique français, mais ouvre aussi la voie à un regard différent sur la question de l’indemnisation des spoliations sous l’Occupation.