En 1874, les îles Fidji acceptent volontairement le statut de colonie britannique. Pendant près d’un siècle, ce statut ne changera pas. À la fin des années 1960, un nouveau climat de confiance, conjugué au désir du Royaume-Uni de retirer ses troupes à l’Est du canal de Suez, accélèrent le processus de décolonisation. Un an de préparation constitutionnelle précède l’accession à l’indépendance.
Cette période est caractérisée par l’attitude conciliante et l’esprit de compromis entre l’Alliance Party (AP) du premier ministre Ratu Sir Kamisese K.T. Mara, et le National Federation Party (NFP) d’opposition. Un accord est finalement conclu à la suite de conférences constitutionnelles tenues à Suva, la capitale de Fidji, et à Londres. L’épineuse question de la représentation électorale entre la minorité fidjienne, représentée par l’AP, et la majorité indienne, représentée par le NFP, est laissée entre les mains d’une Commission royale d’enquête.
Le 10 octobre 1970, exactement 96 ans après avoir reçu le statut de colonie britannique, Fidji devient officiellement un pays souverain. Le gouverneur général de l’archipel, Sir Robert Foster, de même que le prince Charles, assistent aux cérémonies. Le 13 octobre, Fidji devient le 127e membre de l’Organisation des Nations unies.