Idi Amin Dada Oumee, né Idi Awo-Ongo Angoo vers 1925 à Koboko et mort le 16 août 2003 à Djeddah, est un militaire et homme d’État ougandais, exerçant un pouvoir absolu sur le pays entre le 25 janvier 1971 et le 11 avril 1979, en tant que président à vie. Il laisse l’image d’un dictateur violent et sanguinaire.
Il rejoint les King’s African Rifles dans les années 1940 et participe à plusieurs actions militaires britanniques en Afrique dont la révolte des Mau Mau. Après l’indépendance de l’Ouganda en 1962, il reste dans l’armée ougandaise et devient un commandant de haut rang.
En 1971, il renverse le président Milton Obote lors d’un coup d’État et devient le nouveau président du pays. Son gouvernement est caractérisé par une corruption endémique, une violation généralisée des droits de l’homme, dont la persécution de certains groupes ethniques par des escadrons de la mort, et par une mauvaise gestion économique. D’abord soutenu par les pays occidentaux et Israël, il est soutenu à partir de 1972 par l’Union soviétique et la Libye sous Mouammar Kadhafi. Par ailleurs, il ordonne l’expulsion de la communauté sud-asiatique (soit environ 80 000 personnes) du pays en 1972. En 1976, il soutient les terroristes dans l’opération Entebbe, ce qui fait perdre la réputation internationale de l’Ouganda. L’année suivante, le Royaume-Uni rompt les relations diplomatiques avec le pays et Amin déclare qu’il vient de « conquérir » l’Empire britannique.
Il ordonne une invasion de la Tanzanie en 1978 dans le but d’annexer la région de Kagera, mais est renversé l’année suivante par une invasion tanzanienne. Il s’enfuit alors en exil, d’abord en Libye, puis en Arabie saoudite, où il vit jusqu’à sa mort.