Le 14 septembre, Frederik De Klerk est élu président. C’est à partir de cette date qu’il peut plus librement imposer ses choix politiques. Dans son discours d’investiture, il met en garde contre « les attentes irraisonnées, trop d’enthousiasme », mais il répète son intention de négocier avec « des gens raisonnables ». Deux jours avant son élection, son gouvernement a autorisé une marche anti-apartheid. Après l’élection, il multiplie les gestes d’ouverture. Le 10 octobre, il annonce la libération des prisonniers politiques, condamnés avec Nelson Mandela à la prison à vie en 1964, parmi lesquels Walter Sisulu. Il abolit progressivement la ségrégation dans les lieux publics. En novembre, il annonce le démantèlement du National Security Managment System mis en place par son prédécesseur. Le 13 décembre, il rencontre Nelson Mandela pour parler du climat nécessaire à la mise en oeuvre des négociations. Il lui promet de reconsidérer la possibilité de la mise en place du gouvernement par la majorité et de la rélégalisation des mouvements d’opposition. C’est ainsi que Nelson Mandela peut écrire à l’ANC en exil: « M. De Klerk seemed to represent a true departure from the NP politicians in the past. Mr de Klerk, I said, echoing Mrs. Tchatcher’s famous description of Mr Gorbatchev, was a man we could do business with ».
En 1989, l’Afrique du Sud fait un pas timide vers la liberté.