30 Novembre 1989-30 novembre 2022
Il y a 33 ans disparaissait Ahmadou Ahidjo, homme politique camerounais, premier chef d’État de 1960 à 1982

Ahmadou Babatoura Ahidjo (né le 24 août 1924 à Garoua, Cameroun – mort le 30 novembre 1989 à Dakar, Sénégal) est le premier président de la République du Cameroun.

Fils d’un chef foulbé de religion musulmane, Ahidjo est un autodidacte qui a intégré l’administration française comme télégraphiste puis opérateur radio.

Malgré l’opposition du Parti des démocrates camerounais et de l’UPC, il fonde en 1966 un parti unique, l’Union nationale camerounaise (UNC), assigne André-Marie Mbida en résidence surveillée3 et met fin en 1970 à la rébellion de l’UPC (exécution d’Ernest Ouandié). Il est réélu en 1970. Un référendum approuve en mai 1972 une constitution qui fait du Cameroun un État unitaire. Si le président défend à l’extérieur les instances de l’OUA, il se retire cependant, en 1973, de l’Organisation commune africaine et malgache (OCAM).

De façon inattendue, Ahidjo âgé de 58 ans, qui tient le pays d’une main de fer en ayant réduit à néant la contestation de son régime, si forte au début de son règne, décide, tout d’un coup, de se retirer du pouvoir et de céder sa place à son successeur constitutionnel, Paul Biya, le 4 novembre 1982, officiellement pour raisons de santé. Il quitte l’UNC l’année suivante à cause de conflits internes.

Après une tentative avortée de coup d’État contre le gouvernement à laquelle il a toujours nié avoir participé le 6 avril 1984, il est accusé et condamné à mort l’année suivante par contumace.

Séjournant alors entre la France, l’Espagne et le Sénégal pendant ces événements, il ne rentra jamais au Cameroun et s’installe au Sénégal. Il y meurt le 30 novembre 1989 et y demeure enterré.