Né le 22 février 1921 à Bobangui et Neveu de Barthélemy Bonganda, fondateur de la République centrafricaine, Jean-Bedel Bokassa militaire gradé devient chef d’état-major de l’armée centrafricaine (1964-1965) après l’indépendance de son pays. Le 31 décembre 1965, il prend le pouvoir à la suite d’un coup d’Etat contre le président David Dacko et règne de façon autoritaire, se proclamant alors président à vie en mars 1972, avant de se sacrer empereur de « l’Empire centrafricain » le 4 décembre 1976, et se fait couronner « Sa Majesté impériale Bokassa Ier ». Cependant des accusations de corruption, de manquements graves aux droits de la personne et l’accumulation d’une fortune personnelle considérable, dans un pays aussi pauvre, ternissent sa réputation à l’étranger, alors, au début de 1979, des protestations étudiantes sont réprimées brutalement, faisant des centaines de morts et une commission d’enquête, mise sur pied par cinq pays africains, établit en août la presque certitude d’une responsabilité personnelle de Bokassa dans ces massacres.
Le 20 septembre, alors que Bokassa est en Libye, une opération est déclenchée pour le chasser du pouvoir. La capitale, Bangui, tombe rapidement sous le contrôle des troupes françaises (opération Barracuda), ainsi David Dacko, un ex-président de la Centrafrique qui a également été conseiller pour Bokassa, annonce la fin du royaume et le rétablissement de la République et le 1er février, une nouvelle Constitution est approuvée par référendum. Quant à Bokassa, il se réfugie en Côte d’Ivoire avant de revenir dans son pays en 1986 puis sera jugé et condamné à la prison à vie, ensuite gracié en 1993 et décède le 3 novembre 1996 à Bangui, en République centrafricaine.
Audrey Makado
