Le 7 décembre 1993-7 décembre 2022
Il y a 29 ans disparaissait Félix Houphouët-Boigny, le père de la nation ivoirienne d

Le premier président de la Côte d`Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, décède le 7 décembre 1993 dans la capitale, Yamoussoukro, des suites d`un cancer de la prostate. Lors de ses obsèques, le 7 février 1994, 26 chefs d`État, la plupart de pays africains, seront sur place pour rendre hommage à un des personnages les plus marquants de l`époque post-coloniale sur le continent.

Le premier président de la Côte d`Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, décède le 7 décembre 1993 dans la capitale, Yamoussoukro, des suites d`un cancer de la prostate. Lors de ses obsèques, le 7 février 1994, 26 chefs d`État, la plupart de pays africains, seront sur place pour rendre hommage à un des personnages les plus marquants de l`époque post-coloniale sur le continent.

 

Félix Houphouët-Boigny, est un homme politique français puis homme d’État ivoirien, né Dia Houphouët le 18 octobre 1905 à N’Gokro (village ayant précédé Yamoussoukro) selon la biographie officielle et mort le 7 décembre 1993 à Yamoussoukro.

Chef traditionnel, médecin, planteur et dirigeant syndical, il est notamment député français (1945-1959), membre de gouvernements français (1956-1961), président de l’Assemblée nationale ivoirienne (1953-1959), maire d’Abidjan (1956-1960), Premier ministre ivoirien (1959-1960) et premier président de la république de Côte d’Ivoire (1960-1993). « Père » de l’indépendance de son pays, fréquemment surnommé « Le Sage » ou « Le Vieux » (au sens africain du terme), il domine jusqu’à la fin de sa vie la politique de la Côte d’Ivoire et tient un rôle de premier ordre dans le processus de décolonisation de l’Afrique.

Il parvient à développer l’économie de la Côte d’Ivoire, notamment dans le secteur agricole, faisant de celle-ci un îlot de prospérité dans un continent miné par la pauvreté, ce qui donne lieu à l’expression de « miracle ivoirien ». Mais si l’exportation de cacao et de café fait la richesse du pays, elle provoque des difficultés dans les années 1980, après la chute brutale des cours des matières premières. Dès lors, son régime, dominé depuis l’indépendance par un parti unique, le PDCIa, miné par une corruption endémique, devient de plus en plus insupportable pour la population touchée de plein fouet par la crise économique.

Partisan d’une relation spéciale avec la France, qu’il qualifie lui-même de « Françafrique », il est un puissant relais de Paris en Afrique, tout en étant un habile manipulateur de la classe politique française pendant ses trente-trois années de présidence. S’appuyant sur les réseaux d’influence de Jacques Foccart, proche du général de Gaulle, il permet à la France de garder, entre les influences des États-Unis et de l’Union soviétique, le contrôle de son « pré carré » pendant la guerre froide, tandis qu’il se taille ainsi une place toute particulière sur la scène africaine, notamment en Afrique francophone et dans le golfe de Guinée.