À l’âge de 30 ans, Joseph Kabila accède, le 26 janvier 2001, à la présidence de la RD-Congo, dix jours après l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila. Il prend la tête d’un pays déchiré depuis août 1998 par une guerre régionale, impliquant de multiples groupes armés et plusieurs pays africains.
A Kinshasa, la capitale congolaise, tout le monde parle de « ça », de « cette information qui courait les rues en tout début d’année, et qui est rapportée par un diplomate angolais… préférant garder l’anonymat. « Début janvier, Kinshasa bruissait des rumeurs d’assassinat du président Laurent-Désiré Kabila, des rumeurs entendues aussi à Brazzaville et à Luanda (la capitale angolaise). Au même moment, affirme le diplomate, il y a eu une importante réunion des ambassadeurs des Etats-Unis en poste en Angola et au Congo Brazzaville. A Kinshasa, par la suite, d’autres réunions se seraient tenues à l’ambassade de Belgique. Réunions auxquelles auraient pris part quelques membres du gouvernement congolais. »