Le 24 mai 2021, à la suite d’un remaniement ministériel évinçant deux militaires du gouvernement, le colonel Assimi Goïta, qui est vice-président de la transition, fait arrêter le président et le premier ministre du Mali. Ce renversement survient neuf mois après un autre coup qui avait mis fin à la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta.
Après la tenue d’élections dont les résultats sont contestés, les militaires renversent le président Kaïta et le premier ministre Boubou Cissé en août 2020. Un Comité national pour le salut du peuple, puis, en décembre, un Comité national de transition sont formés avec l’engagement de tenir des élections démocratiques au début de 2022.
La junte assigne Bah N’Daw comme président de la transition. La situation malienne demeure difficile. En plus des problèmes économiques et de la lutte au djihadisme qui se poursuit, une grève générale secoue le pays en mai 2021. Le premier ministre Moctor Ouane démissionne le 14 mai, mais il est reconduit dans ses fonctions par le président.
Les militaires s’opposent à ce retour et à un remaniement du gouvernement qui, le 24 mai, se solde par la mise à l’écart de deux d’entre eux, soit le ministre de la Défense ainsi que celui de la Sécurité et la Protection civile. Ils procèdent à l’arrestation de N’Daw et Ouane, les accusant de vouloir saboter la transition. Ils reprochent aussi au président de ne pas les avoir consultés avant de prendre cette décision. Un artisan du coup de 2020, le colonel Assami Goïta, qui était vice-président de la transition, prend le pouvoir. Cette décision est appuyée par un arrêt de la Cour constitutionnelle.