Chaka naît en 1786. Il est le fils de Senza Ngakona, chef de clan Abatetwa (une fraction du peuple Ngouni). Sa mère se nomme Nandi. L’union entre Senza ngakona et Nandi n’est tolérée que parce que Senza Ngakona est un des chefs du clan des Abatetwa. Chaka est d’abord à la charge de son père, puis sous la pression des co-épouses de ce dernier est renvoyé chez sa mère. C’est alors le début d’une vie de brimades, d’humiliations et d’oppression : berger, Chaka est maltraité par ses camarades, traité de bâtard, battu et laissé pour mort sur un terrain. Expériences qui le forgeront et l’endurciront.
En compagnie de sa mère Nandi, Chaka va ensuite d’abord vivre chez son grand-père. Puis, sur requête de Senza Ngakona, Ngomane, un chefs de la tribu des Mtetwas leur donne un toit et se montre bon à leur égard. Chaka n’oubliera pas cela : devenu un puissant conquérant, il fera de Ngomane son second.
Lorsque Chaka prend la tête des Ngounis, qu’il renommera Amazoulou (Amazoulou, “ceux du ciel”, nom qui deviendra par la suite “Zoulou”), ces derniers ne possèdent pas plus de 100 000 km² de terre. Chaka, ambitieux et conquérant remodèle son peuple en une armée de métier constituant le pivot de la société, ce qui en bouleverse les structures traditionnelles. La circoncision et les cérémonies afférentes sont supprimées comme une perte de temps. La période d’initiation est consacrée à la préparation militaire. Les classes d’âge sont désormais intégrées comme des régiments successifs. On sert de 16 à 60 ans. Le mariage n’a lieu qu’entre 30 et 40 ans et est accordé en bloc aux régiments les plus braves comme une sorte de récompense.
Les circonstances de sa mort survenue en 1828 ne sont pas très claires : Chaka serait mort poignardé par son demi-frère Dingane. Il aurait été victime d’un complot organisé par Dingane et Mzilikazi, aidés d’un domestique.