Le 11 novembre, on commémore la signature de l’armistice de 1918 qui a mis fin à la Première Guerre mondiale. Mais plus de cent ans après la fin de la Grande Guerre, cette date pourrait bien ne plus être un jour férié.
Tous les 11 novembre, on commémore l’armistice de 1918. Ce jour-là, à 5 h 45, dans le wagon salon du Maréchal Foch, le ministre d’État allemand Erzberger signait l’armistice, marquant la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite totale de l’Allemagne. Le cessez-le-feu officiel démarrait à 11 heures.
Mais ce n’est qu’au moment de la signature des traités de paix à Versailles, le 28 juin 1919, que la sortie du conflit est définitivement actée. Néanmoins, c’est bien la date du 11 novembre qui est choisie pour commémorer la fin de cette guerre qui a fait, pour l’ensemble des belligérants, plus de 18,6 millions de morts, d’invalides et de mutilés, dont 8 millions de civils.
Pourquoi le chef de l’État dépose-t-il une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu ?
Le 8 novembre 1920, une loi est votée pour qu’un hommage soit rendu aux restes d’un soldat non identifié « mort au champ d’honneur » (le Soldat inconnu inhumé quelques mois plus tard sous l’Arc de triomphe à Paris). Chaque 11 novembre et chaque 8 mai (jour de l’armistice 1939-1945), le chef de l’État dépose une gerbe de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu.
Depuis une loi de février 2012, ce ne sont plus seulement les morts de la Première Guerre mondiale mais « tous les morts pour la France », des conflits anciens comme actuels, qui sont honorés lors du jour férié du 11-Novembre.
Pourrait-il être supprimé ?
Après la Pentecôte, le gouvernement envisage de supprimer un deuxième jour férié pour financer la solidarité nationale. La mesure, appuyée par le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, et le ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand, et soutenue par l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, pourrait bientôt être débattue au Parlement.
« Cela fait partie des débats qu’on aura au Parlement. Je pense que tout ce qui permet à notre pays de montrer qu’on peut travailler davantage pour participer à l’effort de redressement va dans le bon sens », a ainsi déclaré Laurent Saint-Martin, le ministre du Budget sur TF1.
Plus de cent ans après l’armistice de la Grande Guerre, alors que tous les soldats qui ont combattu sont désormais décédés, le jour férié du 11-Novembre pourrait-il être menacé ? Laurent Saint-Martin n’a pour le moment pas voulu désigner un jour particulier du calendrier : « Il faut laisser de la souplesse pour que ça marche. » Comme pour la Journée de solidarité qui avait dans un premier temps été placée le jour de la Pentecôte avant d’être laissée à la libre appréciation des entreprises.