Humeur d’Assalé Tiémoko : 20 ans à attendre… une bombe à retardement
Quand Gbagbo arrivait au pouvoir en 2000, il avait 30 ans.
Sous le prétexte que Gbagbo ne méritait pas de diriger la Côte d’Ivoire à la place de Ouattara, il a rêvé chaque jour à la chute de Gbagbo et a passé dix ans à ne rien faire.
Quand Ouattara arrivait au pouvoir en 2011, il avait 41 ans. Aujourd’hui, en a 48 et n’a toujours pas eu son premier emploi. Il passe son temps sur Facebook à insulter Gbagbo et à prophétiser qu’il ne reviendra plus en Côte d’Ivoire.
Quand Gbagbo arrivait au pouvoir, il avait aussi 30 ans. Sous le prétexte de combattre la France et de libérer toute l’Afrique, il a passé 10 ans dans les agoras à raconter des choses lues dans de mauvais journaux. Au départ de Gbagbo, il avait 40 ans.
Quand Ouattara arrivait en 2011, il avait 41 ans. Mais convaincu que Ouattara ne passerait pas plus d’une année au pouvoir, il a prié chaque jour pour sa chute et pour le retour de Gbagbo au pouvoir. Aujourd’hui, il a près de 50 ans et n’a toujours pas eu son premier emploi. Il passe tout son temps sur Facebook à insulter Ouattara et à souhaiter tous les malheurs pour son régime.
Combien sont-ils, ces jeunes Ivoiriens qui, voilà bientôt 20 ans, étaient pleins de rêve pour eux mêmes et pour leur pays et que les politiciens que le monde entier nous envient, ont réduit à l’état de viellesse, sans emploi?
Combien sont-ils, ces citoyens profondément aigris aujourd’hui et qui attendent l’occasion pour prendre leur revanche sur la société ?
Ils constituent une bombe à retardement.
Une humeur d’Assalé Tiémoko Antoine, Dg de L’éléphant déchainé et maire de Tiassalé