Guikahué (Pdci) répond au Rhdp depuis le Nord: «C’est l’expression du désarroi… On va utiliser tous les moyens démocratiques pour faire changer la CEI»
Après avoir échangé avec les responsables et personnel politique à la base, harmonisé les stratégies pour la reconquête du pouvoir en 2020, le secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda, Pr Maurice Kakou Guikahué s’est exprimé sur l’actualité ivoirienne, depuis Katiola.
«Militants et militantes en face de nous, il y a une banderole de Koro 2. C’est ce que vous dites tous les jours, « 2020, c’est maintenant ». Et en partant d’ici, je veux dire aux militants, on doit dire maintenant : » 2020, c’est maintenant, à chacun son territoire ». Et puis vous êtes venus nombreux, ça ne m’étonne pas. Si en 1994, quelqu’un qui était Pdci au Nord, n’a pas quitté pour aller au Rdr, qui va venir maintenant et puis, il va quitter le Pdci ? (…). Félicitations pour la mobilisation. Permettez-moi de m’arrêter un instant pour m’acquitter d’un devoir, celui de vous transmettre cette fierté du président Henri Konan Bédié, à tous les responsables et les militants de base de cette partie Nord du pays. Vous qui avez fait face en toute responsabilité à tous ceux qui ont entrepris des démarches pour vous conduire dans leur aventure sans lendemain. Le président Henri Konan Bédié vous félicite, vous qui vous êtes dressés pour dire non à la disparition de l’œuvre la plus chère à Félix Houphouët Boigny, le Pdci-Rda, l’âme de la Côte d’Ivoire moderne. Le président vous salue pour toutes les actions que vous n’avez cessé de mener parfois dans des conditions difficiles pour la survie et le dynamisme du parti qui a entrepris sa marche vers la reconquête du pouvoir d’Etat en 2020. Mesdames et messieurs, la dernière fois que nous nous sommes retrouvés dans cette zone Nord, c’était le dimanche 12 novembre 2017 à Boundiali pour faire la restitution des données à l’issue de la première vagues des restructurations des délégations du Nord (…) Chers militants, chères militantes, on dit quand on a la rage de vaincre et si on redouble d’effort, la victoire est acquise, donc cette victoire est inéluctable pour le Pdci-Rda en 2020 (…). On va utiliser tous les moyens démocratiques pour faire changer la CEI. Des gens m’appellent et s’inquiètent en ces termes : Guikahué, on ne rentre pas dans la CEI, est-ce à dire qu’on n’ira pas aux élections ? Je vous ai dit que 2020, c’est pour nous. On ira aux élections, mais la CEI, ça va changer. Les gens disent : est-ce que c’est la CEI qui vote ? Ok, donc, que le président et le ministre de l’Intérieur quittent la CEI. Pourquoi la CEI ne vote pas et puis, ils veulent être dedans obligatoirement ? Ils cherchent quoi dedans ? La CEI ne vote pas, mais c’est la CEI qui proclame les résultats…. Pour que quelqu’un reconnaisse ta victoire, il faut mettre des gens à qui ont fait confiance. Comme ça si tu as perdu, tu peux dire : on a perdu. Mais avant même de commencer, vous douter si l’arbitre va donner le bon résultat. Même si vous avez perdu, vous allez faire palabres. Donc, c’est le manque de confiance qui envoie palabres. La CEI a déjà envoyé palabres, il y a eu 3000 morts, le Pdci ne peut plus accepter que des gens meurt encore. Houphouët-Boigny dit qu’on rentre en politique pour que les gens vivent, on ne rentre pas en politique pour que les gens meurent. Le Pdci ne veut pas que les gens meurent, c’est pourquoi, on veut que la CEI change. Et nous sommes sur la bonne voie (…). Un matin, ils ont dit qu’ils vont dissoudre les partis pour créer le parti unifié. Bédié a dit non, ils ont dit qu’ils vont dissoudre. Ou en sommes-nous aujourd’hui ? Ils sont en train de se chercher. Malgré les discours qu’ils font, nous sommes à Abidjan, ils sont en train de se chercher. Quand quelqu’un va en France et qu’il est sur les chaines internationales, la seule chose qu’il a à la bouche : nous avons pris 40% du Pdci. Alors donc, le parti qu’ils ont crée, c’est pour prendre seulement le Pdci ? Mais, n’est-ce pas vous ici présents qui êtes le Pdci ? Votre mobilisation exemplaire, c’est la démonstration de la vitalité du Pdci-Rda (…). Le pouvoir nous vient, mais il ne faut pas le laisser passer. C’est le travail de terrain qu’il faut faire. Il faut que chacun en âge de voter ait ses pièces et quand on va faire les listes électorales, il faut s’inscrire, il faut recenser et mobiliser tous les groupes de soutien (…). Il faut que 31 décembre 2019, nous ayons tout notre personnel politique immatriculé (…). Ne dites pas : on a oubliez le Nord, personne n’a rien oublié. Le Pdci n’a pas oublié le Nord. Quand la campagne va commencer, on va dire ce que le Pdci a fait au Nord (…). Le moment de parler va arriver (…) Je voudrais féliciter les délégués pour cette mobilisation exceptionnelle qui démontre que le Pdci existe bien au Nord et nous avons de bonnes perspectives. Nous sommes sur la bonne voie, redoublons d’effort, mutualisons, capitalisons nos actions. Restons soudés, faisons-nous confiance, à l’argent, opposons la conviction. Ceux qui ont pensé faire disparaitre le Pdci ont commencé à vivre les dures réalités du terrain face à la solidité du parti. Le président Henri Konan Bédié et le Pdci sont devenus le programme de gouvernement des dirigeants du Rhdp : Bédié est seul, Bédié n’est plus écouté, Pdci est désossé, Bédié est ceci, cela… En vérité, c’est l’expression de leur désarroi, ils sont perturbés, leurs nuits sont hantées, ils se rendent compte au jour le jour que ceux qui leur avaient promis le Pdci sur un plateau en or, les ont trompés. Ils mesurent désormais le poids réel du Pdci (…). C’est la raison pour laquelle, le 19 octobre 2019, nous avons décidé d’organiser un grand meeting à Yamoussoukro à la place Jean Paul II (…) On va faire venir toutes les télévisions du monde pour dire contrairement à ce que des gens disent, regardez le monde (…)
Propos recueillis à Katiola, par G.R.O et D.S