Face au maintien de la grève au primaire et au secondaire: Kandia Camara appelle les forces de l’ordre au secours…voici son communiqué « sauvage et inoubliable» pour la reprise lundi 4 mars
Face à la persistance du mouvement de grève qui dure depuis six semaine, la ministère de l’Education nationale ne veut pas aller de main morte. En effet, par la voix de son chef de cabinet, Abdoulaye Kouyaté, Kandia Camara opte pour la fermeté, en vue de la reprise des cours à partir du lundi 4 mars 2019 sur toute l’étendue du territoire national. A travers une note de service signée par Kouyaté en date du vendredi 1er mars 2019 dont IvoireSoir.net a eu copie et ainsi libellée :
« Madame le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle instruit les directeurs régionaux (DRENETFP) et départementaux (DDENETFP) à prendre contact avec les autorités préfectorales et leurs localités respectives en urgence, dans l’optique de l’organisation de réunions conjointes avec l’ensemble de la communauté éducative locale à savoir : les élus locaux ( députés, sénateurs, conseillers régionaux et municipaux) ; les guides religieux ; les chefs traditionnels et coutumiers ; les parents d’élèves ; les forces de défense et de sécurité. Cette réunion concerne les chefs des structures locales, à savoir : les chefs d’établissement ; les inspecteurs de l’enseignement préscolaire et primaire ; les chefs d’antennes pédagogiques ; les DCIO ; les conseillers pédagogiques ; les syndicats d’enseignants ; le corps enseignant et le conseil scolaire. Le but de ces rencontres est de prendre toutes les dispositions utiles afin d’assurer, dans tous les établissements scolaires de leur circonscriptions, la reprise effective des cours à compter du lundi 4 mars 2019. Madame le ministre, attache un intérêt particulier au respect strict de la présente mesure. Elle instruit chacun des DRENETFP et des DDENETFP à faire parvenir les procès-verbaux desdites rencontres dans les meilleurs délais ».
En clair, il n’est pas exclu que Kandia Camara ait recours à la police, convaincue que les enseignants qui souhaitent reprendre les cours sont plus nombreux que ceux qui souhaitent continuer le mouvement. Dans les couloirs de la Tour administrative du Plateau, l’on pense que certains enseignants seraient menacés par certains de leurs collègues, d’où le recours à la police.
Le gouvernement soupçonne des mains politiques derrière les grévistes qui réclament, entre autres, la revalorisation de leur indemnité de logement et la suppression du concours destiné aux instituteurs adjoints. Sidi Tiémoko Touré, porte-parole du gouvernement, au cours d’une conférence de presse, le mercredi 27 février 2019 dénonçait la grève en ces termes, « ce sont des grèves dont la substance n’est pas justifiée et qui ont un fort relent politique ».
Karina Fofana, ivoiresoir.net