« Je ne trouve pas juste la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest d’intervenir militairement au Niger », a affirmé Recep Tayyip Erdogan, lundi 21 août 2023 relativement à la décision d’intervention militaire de la CEDEAO au Niger.
Le coup d’état du 26 juillet dernier au Niger qui a vu la chute du président Bazoum a suscité de vives réactions venant de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Après plusieurs sanctions économiques, l’organisation sous régionale prévoit une intervention militaire au Niger afin de rétablir l’ordre constitutionnel. Cette décision qui n’est pas partagée par plusieurs personnalités politique, notamment celles du Mali et du Burkina Faso, elles même arrivées au pouvoir par des putschs, a aussi fait réagir le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier a alerté sur les risques que cette intervention occasionnerait dans de nombreux pays de la région.
Je ne trouve pas juste la décision de la CEDEAO d’intervenir militairement au Niger
C’est dans un entretien accordé, lundi, à plusieurs médias que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a manifesté son opposition à l’option militaire défendue par l’organisation communautaire.
« Je ne trouve pas juste la décision de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest d’intervenir militairement au Niger. À la suite de cette décision, le Mali et le Burkina Faso ont également averti qu’une telle intervention militaire au Niger reviendrait à leur faire la guerre. Une intervention militaire au Niger signifierait que l’instabilité s’étendrait à de nombreux pays d’Afrique », a-t-il déclaré.
« J’espère que la paix sociale et la stabilité seront rétablies au Niger dès que possible et que le peuple nigérien protégera la démocratie et organisera des élections dès que possible. En tant que Türkiye, nous continuerons à soutenir le peuple nigérien, un pays ami et frère », a-t-il poursuivi.
Niamey et Ankara liés par plusieurs accords commerciaux
En effet, Niamey et Ankara sont liés par plusieurs accords commerciaux. Le président déchu Mohammed Bazoum avait, dès son accession au pouvoir, promis de ramener la sécurité dans son pays sujet à l’insurrection jihadiste. Pour atteindre son objectif, ce dernier s’était procuré des drones TB2 de l’entreprise turque BAYKAR.
Sandrine KOUADJO
Source : Autre presse