Depuis plusieurs semaines, la Côte d’Ivoire enregistre de fréquentes coupures d’électricité. Mardi dernier, lors d’une visite de journalistes au barrage hydroélectrique Ayamé 1, dans la région du Sud-Comoé, Didier Kouamé, directeur de la production à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), a donné les raisons de cette fâcheuse situation.
« Le déficit (de la production d’électricité en Côte d’Ivoire), aujourd’hui, on peut l’évaluer à un peu plus de 200 Mgw », a déclaré Didier Kouamé qui a dévoilé les différentes sources de production du courant électrique en Côte d’Ivoire. Selon lui, toutes ces sources sont actuellement en déficit de production. « La production en Côte d’Ivoire, c’est à peu près 75% avec le thermique (gaz) et le reste avec l’hydraulique. Pour l’hydraulique, l’on a une capacité installée de 879 Mgw et le pays ne peut que produire autour de 200 Mgw », a-t-il déploré.
M. Kouamé a dépeint une situation alarmante avec le niveau d’eau qui est en baisse sur tous les lacs de production. Une crise qui amène la société de distribution à faire un partage rigoureux. « Pour ne pas vider le peu de stock qui est là avant la saison des pluies, le dispatching essaie donc de gérer au mieux la petite réserve qui reste et c’est valable pratiquement sur tous les autres sites de production, que ce soit à Kossou ou Buyo», a-t-il fait savoir.
Pour sa part, Ladji Koné, le directeur de l’usine du barrage hydroélectrique d’Ayamé, a indiqué que « jusqu’à la mi-mai ou à la fin mai, on va commencer à avoir les apports (en eau). Et ce, jusqu’au mois d’octobre 2021, ce qui permettra au lac d’atteindre un niveau considérable ». « Que les Ivoiriens soient rassurés en ce qui concerne la production. On fait tout ce qui est possible pour pouvoir mettre à disposition une énergie de bonne qualité », a-t-il insisté.
Sorraya OKAKO avec Sercom CIE