Dialogue politique sur les Elections: Alassane Ouattara a mis la charrue avant les bœufs… Guikahué (PDCI) explique et rassure
Invités par le Gouvernement ivoirien à la réouverture du dialogue politique pour «des discussions sur tous les sujets relatifs à l’organisation des élections», jeudi 9 janvier et à l’issue de la première rencontre, Pr Georges-Armand Ouégnin, pour Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) et Pr Maurice Kakou Guikahué pour le compte du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) ont co-animé une conférence de presse ce vendredi 10 janvier 2020, au siège du PDCI à Cocody.
Au cours des échanges avec la presse nationale et internationale, Pr Maurice Kakou Guikahué n’a pas manqué d’exprimer son étonnement quant à la procédure. «Moi, je suis médecin donc cartésien. On fait CEI, après CEI, on fait Code électoral et après Code électoral, on parle de Constitution. Mais la logique voudrait qu’on commence par la mère des élections. Parce que le Code sort de la Constitution. La CEI elle-même est inclue dans le Code électoral. On ne comprend plus rien, on est perdu», a-t-il dit avant de rassurer les uns et les autres de la participation de l’opposition significative à ce nouveau dialogue politique. «Mais malgré ce fait, on va aller aux discussions. Donc faites nous confiance, on va discuter dans l’intérêt des Ivoiriens», a rassuré le numéro deux du PDCI-RDA.
Toutefois, il n’as pas manqué aussi de critiquer la démocratie au rabais en Côte d’Ivoire et la gouvernance des hommes sous le régime Ouattara-RHDP. «Nous pesons 40% de poids économique dans la sous-région. Notre économie pèse 40% dans l’économie de la sous-région ouest-africaine. Mais notre démocratie n’est pas à la hauteur de notre économie. Et tant que la gestion des hommes n’est pas correcte, vous aller beau avoir 4 chiffres de croissance, c’est zéro», a affirmé le secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda. Puis d’ajouter : «Houphouët-Boigny nous a toujours dit qu’il n’y a de richesse que d’homme. Si la gouvernance humaine est bien faite, le reste vient seul. L’économie d’accord, mais la gestion des hommes d’abord. Nous sommes rentrés en politique pour être au service des hommes, pas pour les tuer. Un pays qui a 40% du poids économique d’une sous-région doit avoir la meilleure démocratie», a conclu Pr Guikahué.
Gilles Richard OMAEL