Depuis N’gattakro-Le délégué PDCI Akoto Olivier parle au Rhdp: «On ne peut pas parler de vivre ensemble si on n’approche pas ceux avec qui on a eu des divergences »
Le délégué du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) de Daoukro 4 (N’gattakro), le député Akoto Kouassi Olivier a sillonné, le dimanche 4 août 2019, les villages de N’téklèfè, Amoikonkro, Amarakro, Martinkro, Bédiékro, Adjékro, Akakro, Komenanyaokro et N’gattakro. Objectif : remobiliser les militants dudit parti à l’effet de réserver un accueil chaleureux au Pr. Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef, qui sera à N’gattakro le vendredi 23 août pour procéder à l’installation officielle de la délégation de Daoukro 4. Accompagné de plusieurs membres de ladite délégation qu’il a présentés partout où il est passé, le délégué Akoto Olivier a livré un important message. «Tout nouveau délégué PDCI-RDA de Daoukro 4 que je suis, il est de mon devoir de parcourir tous les villages sous ma responsabilité pour remobiliser les militants, leur porter l’information de l’installation officielle de la délégation PDCI-RDA de Daoukro 4. Installation officielle qui aura lieu le vendredi 23 août 2019 à 14 heures à N’gattakro, chef-lieu de la délégation. Et cela, sous la présidence et la présence effective du Pr. Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA », a-t-il fait savoir. Il a ajouté que le Pr. Maurice Kakou Guikahué sera célébré pour sa loyauté, sa fidélité, son courage à défendre les idéaux du président Henri Konan Bédié. Il a saisi l’occasion pour faire un tour d’horizon de l’actualité brûlante de l’heure. A savoir : la visite du président Henri Konan Bédié au président Laurent Gbagbo à Bruxelles après sa sortie de prison. Il a salué cette visite du président Bédié non sans le féliciter. A l’entendre, M. Bédié se comporte comme le père de la nation. Et de faire connaitre qu’il est l’aîné de la classe politique ivoirienne et a une vision de la Côte d’Ivoire qui transcende les clivages politiques. «Voilà pourquoi il tend la main à toutes les forces vives de la Côte d’Ivoire pour un renouveau ivoirien», a-t-il dit. Le délégué PDCI-RDA de Daoukro 4 a indiqué que le président Bédié en digne fils d’Houphouët Boigny qui sait accepter le pardon, entretenir la réconciliation a cru bon d’aller saluer son frère Laurent Gbagbo à Bruxelles après sa sotie de prison pour lui signifier sa compassion pour ce qu’il a traversé et lui demander d’aller à l’essentiel qui est la réconciliation. Selon lui, le président Bédié en allant voir son frère Gbagbo à Bruxelles met en pratique la réconciliation. A l’écouter, la réconciliation ne doit pas être un vain mot mais un comportement. Il a fait observer que l’heure est arrivée de faire table rase du passé et de se réconcilier. « On ne se réconcilie pas avec son ami. On se réconcilie avec une personne avec qui on a eu des divergences. J’invite donc les Ivoiriens à se réconcilier avec ceux avec qui ils ont eu des divergences. On ne peut pas parler de vivre ensemble si on n’approche pas ceux avec qui on a eu des divergences », a-t-il craché. Le commissaire général du FICAD a fait remarquer qu’à travers sa visite au président Gbagbo, le président Bédié donne un sens au mot réconciliation. « Le mot réconciliation ne doit pas être un vain mot, un fonds de commerce politique. Il faut poser des actes forts. C’est l’acte d’humilité, de courage, de dépassement de soi que le président Bédié a eu. J’invite les Ivoiriens à emprunter ce chemin », a-t-il dit. Il a salué le président Gbagbo qui humblement a eu ce dépassement de soi pour recevoir le président Bédié. « Il faut éviter de politiser tous ces actes. On ne peut pas vouloir être un artisan de paix et de réconciliation et critiquer la démarche du président Bédié », s’est-il désolé. Elu de la nation, M. Akoto Olivier a expliqué les lois votées à l’Assemblée nationale aux militants du PDCI-RDA. Il a estimé que pour la paix en Côte d’Ivoire, la commission électorale indépendante doit être consensuelle.
A le suivre, la recomposition de la CEI n’est pas consensuelle en ce sens que les acteurs majeurs de la politique, des partis politiques qui ont des députés à l’Assemblée nationale et des partis politiques représentatifs qui ont des élus n’ont pas pris une part active au processus de recomposition de la CEI. Il a donc exhorté le président de la République à revenir sur sa décision. « Qu’il écoute, accepte le dialogue avec l’opposition significative », a-t-il interpellé. Parlant de l’orpaillage clandestin, il a indiqué que c’est cela qui emmène la prostitution et tous les effets collatéraux. Il a incité ses frères et ses sœurs à ne pas se laisser distraire mais à rester dignes non sans condamner la prostitution. Il a aussi et surtout invité les autorités villageoises à laisser librement les jeunes et les femmes choisir leurs leaders pour les diriger. S’agissant du problème des coopératives, il a indiqué qu’il est mis sur pied l’union des femmes actives de Daoukro. Et que la présidente de cette union fera une tournée dans le département pour fédérer toutes les coopératives à l’effet de les rendre plus dynamiques. Il a demandé à toutes les femmes de se regrouper en coopératives et de se rapprocher de la faîtière afin de bénéficier de formations à l’alphabétisation, à l’entrepreneuriat, à la gestion coopérative et à la comptabilité simplifiée pour leur autonomisation. Il a fait savoir aux militants que les députés du PDCI-RDA ont saisi la cour africaine des droits de l’homme et des peuples à l’effet de revoir le processus de recomposition de la CEI. Avant de dénoncer que le gouvernement a 12 membres contre 3 pour l’opposition à la CEI.
GT avec Sercom