Comme chaque année, la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, le 08 mars, offre l’occasion au gouvernement ivoirien de faire le bilan des acquis en matière d’égalité des sexes et réaffirmer son engagement à investir dans le futur de la femme.
« Agir ensemble pour l’égalité : éradiquer la pauvreté, renforcer les institutions, investir dans le futur de la femme », est le thème retenu par la Côte d’Ivoire pour la célébration de la 47e édition de la Journée internationale des droits des femmes.
Pour parler d’égalité des sexes, on peut par exemple se demander si une fille qui naît en 2024 en Côte d’Ivoire, a les mêmes chances d’épanouissement qu’un petit garçon ? En Côte d’Ivoire, la petite fille a droit à la même protection, aux mêmes soins de santé et les pratiques néfastes comme l’excision qui auraient pu menacer son intégrité physique sont condamnées. En effet, des lois ont été votées pour lutter contre les mauvaises pratiques qui portent atteinte à l’intégrité physique des femmes, notamment la loi n°98-757 du 23 décembre 1998, portant répression des mutilations génitales féminines. Et quand vient le temps de l’école, son droit à l’éducation est garanti par la loi sur l’école obligatoire qui contraint les parents à envoyer tous les enfants (fille comme garçon) à l’école. Les statistiques du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation montrent une nette évolution des indicateurs en faveur de la scolarisation de la jeune fille du préscolaire au secondaire. L’indice de parité fille/garçon qui était de 0,83 en 2013 est de 1,02 en 2022. Dans le secondaire général pour l’année scolaire 2022-2023, la proportion des garçons était 52,1% et celle des filles de 47,9%.
En Côte d’Ivoire, de multiples initiatives et la synergie des actions lèvent les contraintes et le pays pose résolument les bases pour agir en faveur de l’égalité homme-femme. La question de l’autonomisation des femmes fait aussi partie des priorités du gouvernement. Et des fonds ont été mis en place spécifiquement pour les femmes. On peut citer le Fonds femmes et développement, destiné aux femmes porteuses de projets, le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) qui a permis à des centaines de milliers de femmes d’entreprendre et de devenir autonomes.
Le projet d’Autonomisation des Femmes et le dividende démographique (SWEDD) en Côte d’Ivoire par exemple accentue ses activités sur l’autonomisation sociale et économique des femmes et des jeunes filles en réduisant les inégalités. Ainsi, la deuxième phase du projet SWEDD qui s’étend sur la période 2021-2024 va cibler 800 000 jeunes filles et femmes à risque dans les zones d’interventions sélectionnées. Le projet intervient sur des thématiques liées à l’autonomisation des jeunes filles et des femmes. Notamment, la scolarisation des jeunes filles, la formation aux activités génératrices de revenus, l’amélioration des connaissances.
Le pays a mené plusieurs réformes dans les secteurs de l’entrepreneuriat féminin. La Côte d’Ivoire fait partie des meilleurs élèves qui ont initié des réformes pour améliorer la participation économique des femmes. Grâce à la diversité et à l’ampleur des actions menées, le pays a atteint des résultats tangibles concernant la place des femmes dans la vie économique. L’interdiction de toute discrimination dans l’accès au crédit a eu un impact sur l’entrepreneuriat féminin. En 2022, plus de 20% des entreprises formelles étaient dirigées par des femmes.
Pour la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré « L’éradication de la pauvreté cache, dans le contexte d’aujourd’hui, un enjeu d’égalité qui engage les institutions et exige des financements de grande ampleur ». Elle souligne la volonté du Président Alassane Ouattara d’œuvrer à la promotion des droits des femmes en Côte d’Ivoire avec des actions concrètes qui soulignent le principe de solidarité et de réduction des disparités contenu dans le Plan national de développement 2021-2025.
Source : Gouvernement ivoirien