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Meeting du PPACI
Damana Pickass tout feu, tout flamme, à Yopougon

Inculpé à la veille du meeting de son parti dans l’affaire dite de l’attaque d’un camp militaire d’Abobo en 2021, Damana Adia Pickass s’est présenté devant une foule enthousiaste à la place Ficgayo de Yopougon. Le secrétaire général du Ppa-Ci, revigoré par le soutien des siens face à l’épreuve judiciaire, est resté sur son élan offensif contre le pouvoir Ouattara. Si on lui reprochait un ton rigoriste qui dérange ses adversaires, cette fois, il s’est voulu soft, pédagogue mais toujours combatif.

Pour lui, les ennuis judiciaires du moment ne sont que le reflet de la fébrilité et de la peur qui s’est emparé du pouvoir depuis ses premières sorties. La peur de perdre le pouvoir. C’est pourquoi il a axé son discours sur les assurances à donner au camp au pouvoir pour surmonter cette peur.

« Nous allons mobiliser les Ivoiriens parce que pour nous, 2025, c’est la fin du régime Ouattara. Il n’y aura plus de prolongation. C’est pourquoi je salue votre mobilisation. Quand ils vous voient mobilisés, ils ont peur. Ils ont peur de l’alternance au pouvoir pourtant c’est la logique des choses… Mais ils n’ont pas à avoir peur. Il ne faudrait pas qu’ils pensent que nous allons faire comme eux », a dit Pickass. Sur son envolée et ne manquant pas d’inspiration, il lance alors ce message sur l’engagement de son parti à préserver l’unité des ivoiriens s’il arrivait au pouvoir.

L’ancien syndicaliste estudiantin a invité le pouvoir à ne pas instrumentaliser la justice. La justice, dit-il, doit plutôt équilibrer les rapports entre les politiques, entre les citoyens. Des rapports entre politiques qui, de son avis, sont toujours conflictuels mais n’empêchent pas les gens de se fréquenter. Il prend pour preuve la récente rencontre Ouattara, Bédié et Gbagbo à Yamoussoukro au cours de laquelle l’on a vu des leaders détendus échanger des mots. Mais cette rencontre, selon  Pickass, n’a pas empêché le pouvoir de faire convoquer par justice interposée, le secrétaire général du Parti de Gbagbo. « C’est ainsi la politique », commente Damana Pickass.

S. D