CRISE PREELECTORALE :  Le GRADDH-AFRIQUE disqualifie la CEDEAO dans la médiation en Côte d’Ivoire (Déclaration)

Dans un communiqué, le Groupe de Réflexion et d’Actions pour la Démocratie et les Droits de l’Homme en Afrique (GRADDH-AFRIQUE) exprime sa déception relativement aux conclusions de la deuxième mission de la délégation ministérielle de la CEDEAO e Côte d’Ivoire.  

La CEDEAO vient d’effectuer une (autre) Mission en Côte d’Ivoire, du 17 au 19 Octobre 2020, dans le cadre du suivi de la précédente Mission internationale conjointe CEDEAO-UA-ONU qui eut lieu du 4 au 7 Octobre dernier en RCI.

BIEN MALHEUREUSEMENT, dans les quinze (15) points composant le Communiqué final de cette dernière mission, nullement la CEDEAO ne mesure la gravité de la situation dans le pays et jamais elle n’indexe clairement les auteurs – pourtant connus, à savoir les forces de l’ordre et surtout les « Microbes » du RHDP – des multiples et graves violations des Droits de l’Homme perpétrées dans diverses localités du pays.

PIRE, la Mission de la CEDEAO semble, au point onze (11) de son Communiqué, accuser les candidats Henri Konan BEDIE du PDCI-RDA et Pascal Affi N’GUESSAN du FPI (‘’légal’’) d’être à l’origine des violences ayant cours dans le pays, « puisqu’ils pourraient ne pas être en mesure de contrôler les excès qui résulteraient de leur appel à la désobéissance civile. »

POURTANT, le monde entier sait que la Côte d’Ivoire se trouve aujourd’hui au bord du chaos, depuis que, le 6 Août 2020, le Chef de l’État sortant, prétextant « un cas de force majeure » interne à son parti qui a vu son candidat décédé, a fait une volteface en se déclarant candidat pour un troisième mandat à l’élection présidentielle.

DEPUIS CETTE ANNONCE, les Ivoiriens se sentant choqués, trahis et fouettés par cette violation flagrante et gravissime de la Constitution du pays, notamment en ses Articles 55 et 183, ont décidé d’exprimer leurs mécontentements dans les rues, pacifiquement. Aujourd’hui, l’on dénombre parmi ces manifestants pacifiques, une cinquantaine de tués par balles et machettes, une cent-cinquantaine de blessés et près d’une centaine d’emprisonnés sans ouverture d’aucun procès.

GRADDH-AFRIQUE, le Groupe de Réflexion et d’Actions pour la Démocratie et les Droits de l’Homme en Afrique, se dit choqué et très déçu par la CEDEAO.

GRADDH-AFRIQUE note que la CEDEAO a plutôt pris fait et cause pour M. Alassane Dramane OUATTARA et pour son régime « d’assassins-Microbes ».

Pourtant, la CEDEAO s’est dotée, depuis le 21 Décembre 2001, d’un « PROTOCOLE SUR LA DEMOCRATIE ET LA BONNE GOUVERNANCE » sensé réguler toutes élections dans chaque État parti, avec à la clé le respect strict du Principe devenu universel de la limitation des mandats présidentiels à DEUX.

Or, dans les Républiques de GUINÉE et COTE D’IVOIRE, la CEDEAO est totalement incapable d’appeler à l’ordre les deux dirigeants fossoyeurs de la Démocratie, qui mettent ainsi en périls leurs populations respectives, ainsi que toute la sous-région ouest-africaine.

GRADDH-AFRIQUE en conclut que la CEDEAO s’est donc disqualifiée dans le règlement de la crise préélectorale en cours en Côte d’Ivoire !

GRADDH-AFRIQUE fait observer à l’opposition significative et aux Ivoiriens défenseurs de leur Constitution que les Missions répétées de la CEDEAO ont plutôt tendance à les distraire et à affaiblir l’élan des manifestations ; pendant que M. Alassane Dramane OUATTARA continue de narguer le peuple dans sa campagne électorale pharaonique et solitaire.

DES LORS, GRADDH-AFRIQUE demande aux Ivoiriennes et aux Ivoiriens, aux Dignes Patriotes, de poursuivre les actions de DESOBEISSANCE CIVILE, jusqu’à rendre impossible la tenue du scrutin du 31 Octobre 2020.

IL EN VA DE NOS VIES ET DE LA SURVIE DE LA NATION IVOIRIENNE !

(NB : La présente Déclaration n’engage que GRADDH-AFRIQUE.)

 

Fait à Florence, le 20 Octobre 2020

Pour GRADDH-AFRIQUE :

LE PRESIDENT-FONDATEUR

Dr BOGA Sako Gervais

 

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *