Côte d’Ivoire-Une justice ouattarienne meurtrière de la Justice: Un mort pour rien? «Je suis fier d’être PDCI», a clamé Jacques Mangoua, après sa condamnation à 5 ans de prison ferme, au terme d’un procès expéditif
Jacques Mangoua condamné à 5 ans de prison ferme, ce jeudi 3 octobre 2019. En dépit du manque flagrant de preuves qui feraient de lui le détenteurs des munitions dont il a signalé la présence à sa résidence de N’Guessankro son village natal, les juges ont suivi le procureur Braman Koné, qui avait requis cinq ans de prison ferme.
« Les faits sont d’une simplicité implacables. Comment puis-je détenir quelque chose, sans connaître l’existence d’une chose ? », a dénoncé Me Luc Adjé, l’âme en peine, devant des journalistes.
A la barre, Jacques Mangoua a fermement clamé son innocence et démontré comment il avait personnellement informé la gendarmerie de la découverte des munitions à sa résidence. Fidèle à sa ligne d’accusation basée sur la présomption de culpabilité, le procureur Braman Koné a requis cinq ans de prison ferme contre lui et il a été suivi par les juges, au terme d’un procès expéditif.
« Je suis fier d’être PDCI », a clamé Jacques Mangoua. Il a réaffirmé sa fidélité au PDCI. Une position engagée, dans un procès politique dénoncé par ses avocats et « un complot du pouvoir RHDP », selon ses proches.
Avant le verdict du procès, de vives tensions avaient éclaté ce jeudi 3 octobre 2019, à Djébonoua, ville située sur l’axe Abidjan-Bouaké, à quelques kilomètres de la ville de Bouaké, où le verdict dans l’affaire Jacques Mangoua, est attendu. Les rumeurs faisaient état d’un mort à Djébonoua, parmi les militants du PDCI qui protestaient contre la détention du président du conseil régional du Gbêkê.
Les rumeurs faisaient état d’un mort, au moment où nous mettions sous presse. Au moins six personnes auraient été blessées dans les affrontements entre militants du PDCI et police de Bouaké. Pour l’heure, l’on ignore les circonstances du drame, s’il est avéré et l’identité de la victime présumée.
La situation est tendue à Bouaké et dans plusieurs villes de la région du Gbêkê, circonscription présidée par Jacques Mangoua, vice-président du PDCI. Celui-ci est soutenu par ses militants et par des chefs traditionnels qui accusent le procurer Braman Koné, de Bouaké, de l’avoir attiré dans un traquenard.
Le procureur a requis cinq ans de prison ferme, 5 millions d’amende et 5 ans de privation pour le détenu, sans pouvoir démontrer la culpabilité de ce dernier qui avait volontairement déclaré à la gendarmerie une découverte d’armes, à sa résidence du village de N’Guessankro, en son absence.
Gilles Richard OMAEL avec afriksoir.net
Nb : Le titre est de la rédaction de africanewsquick.net