Côte d’Ivoire-Sanctions des ‘’brebis égarées’’: 269 militaires et 48 gendarmes radiés en 2 ans
269 militaires et 48 gendarmes ont été radiés des effectifs des Forces ivoiriennes depuis la prise de l’ordonnance présidentielle. Le ministre de la défense Hamed Bakayoko s’est prononcé le lundi 5 novembre 2018, à l’hémicycle, devant les députés membres de la commission sécurité et défense.
Il a sollicité le soutien des parlementaires afin de disposer d’un régime de sanctions dérogatoire, plus dissuasif, en vue de réinstaurer la discipline au sein des forces armées de Cote d’Ivoire. Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, s’est, dit heureux de la présentation du projet de loi portant ratification de l’ordonnance n° 2018-515 du 30 mai 2018 portant sanctions administratives applicables aux militaires qu’il est venu soumettre à la l’appréciation des membres de la commission.
Pour Hamed Bakayoko, le gouvernement voudrait avoir l’appui des députés, pour l’adoption de cette loi qui sera un instrument pour sanctionner les brebis égarées dans les rangs des armées. A l’en croire, si cette mesure est adoptée en plénière elle, « garantira la quiétude des populations, de les prémunir contre les perturbations de la vie sociale, du fait des hommes en armes, mais surtout de préserver les acquis de l’économie nationale et enfin, de permettre la mise en œuvre du programme économique et financier du Président de la République ».
« Il est apparu nécessaire de disposer d’un régime de sanctions dérogatoire, plus dissuasif, en vue de réinstaurer la discipline au sein des forces armées, extirper de leurs rangs les agents indélicats et redorer l’image de l’armée que les agissements répréhensibles de certains ont écornée », a-t-il prévenu. Et de préciser, « des radiations ont été opérées dans les rangs des militaires et gendarmes. Depuis la prise de l’ordonnance, nous avons eu 269 militaires radiés dont 240 pour désertion et 29 pour fautes contre l’honneur y compris les rackets.
En 2017, nous avons eu 15 gendarmes radiés et 33 gendarmes radiés 2018 ». En effet, ces mesures ont été prises dans le cadre du renforcement des pouvoirs disciplinaires de la hiérarchie militaire et suite à la prise de l’ordonnance 2017-443 du 30 juin 2017 portant sanctions disciplinaires aux militaires.
En clair, cette mesure autorise la hiérarchie à radier tout militaire ou gendarme sur simple, « rapport de leur supérieur hiérarchique, en cas de flagrance dans la commission de fautes contre l’honneur et la morale » ou en cas d’absence non justifiée pendant quinze jours. Elle peut également procéder à toute sorte d’arrestation préventive. L’ordonnance va plus loin en sanctionnant le fautif qui «ne fait pas la preuve de sa nationalité ivoirienne ».
Karina Fofana, ivoiresoir.net
1 comment
Ahuuuuuu donc il ya des gendarmes non ivoiriens !!!!!!