Comme elle qui a bénéficié de la signature d’une ordonnance d’amnistie afin qu’elle recouvre définitivement la liberté, Simone Gbagbo souhaite que pareille loi soit prise au profit des détenus politiques de la crise postélectorale 2010-2011 en Côte d’Ivoire.
Elle a lancé cet appel le dimanche 8 août à Bonoua, une quarantaine de kilomètres au nord-est d’Abidjan, sa localité d’origine qui lui rendait hommage. « Je voudrais encore appeler le président Alassane Ouattara, appeler le gouvernement de Côte d’Ivoire pour qu’ils fassent le pas qui va permettre d’apporter l’apaisement total dans tous les cœurs des Ivoiriens, en libérant les prisonniers », a souhaité Simone Gbagbo.
L’ex-première dame de Côte d’Ivoire est plus que sûre que ce geste présidentiel apportera définitivement la paix en Côte d’Ivoire. Elle estime que de nombreuses personnes sont encore en détention dans les prisons ivoiriennes et qu’il serait bénéfique, pour la réconciliation et la paix, qu’ils recouvrent la liberté. « Que pour eux, également, il soit pris une amnistie qui permettra de les mettre en liberté, non pas dans dix ans, mais maintenant », a ajouté l’ancienne députée d’Abobo.
Pour elle, cette ordonnance d’amnistie, si le président Ouattara consent à la prendre, doit avoir un effet immédiat. « Je parle de nos prisonniers politiques, mon souhait est que ces hommes qui y sont encore depuis 10 ans, entre autres, le général Dogbo Blé, qu’on puisse les retrouver en liberté comme moi j’ai pu bénéficier d’une ordonnance d’amnistie », a insisté Simone Gbagbo.
Celle que ses partisans appellent la dame de fer était célébrée dans le cadre du « Simone day », un concept qui vise à honorer, chaque 8 août, une femme leader engagée en politique.
Serge YAVO