Une vue de compteurs d’eau saccagés après le passage des jeunes en colère (Ph DR)
Une vague de colère s’est emparée des jeunes de Séguéla, dans le centre-ouest ivoirien, à l’annonce, mercredi 10 mars, du décès du premier ministre Hamed Bakayokop, fils de la localité. Pour exprimer leur amertume face à la mort de ce « parent », des jeunes ont envahi les rues de la ville, vandalisant des infrastructures publiques et privées
Selon Agence ivoirienne de presse (AIP), les manifestations se sont cristallisées aux quartiers Bakayoko et Rymer où des jeunes, scandant le nom du défunt, ont détruit plusieurs compteurs d’eau tout le long de leur parcours, avant de s’en prendre à des habitations et services dont les locaux de son bureau régional.
Les manifestants se sont ensuite déportés au centre-ville où ils ont fortement perturbé la circulation. De nombreuses sources font savoir que les blocs de béton installés sur la chaussée par la mairie pour fluidifier la circulation routière ont été détruits et déplacés.
En raison du décès du premier ministre, les cours ont été suspendus pour 24 heures à Séguéla où les populations viennent de renouveler leur confiance au défunt en le réélisant député. La direction régionale de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle entend ainsi « marquer l’attachement de l’institution scolaire à un mécène de l’école, fondateur du lycée moderne des Jeunes filles de Séguéla à hauteur de 1,3 milliard de francs CFA », a-t-on appris.
Les cours devraient reprendre ce vendredi. Au lycée moderne Dominique Ouattara de Séguéla, comme dans de nombreux autres établissements de la ville, le drapeau est en berne, signe du deuil qui enveloppe la ville depuis le mercredi 10 mars, jour du décès, en Allemagne, du premier ministre Hamed Bakayoko.
Flaure ABOLE