Côte d’Ivoire: Le régime d’Alassane Ouattara actionne Interpol pour arrêter Guillaume Soro, ce qui s’est passé en Espagne
Le régime dictatorial d’Alassane Ouattara veut faire arrêter tous ses opposants par tous les moyens. Menaces directes ou indirectes, pressions fiscales, emprisonnements, etc. Après donc le musèlement de Valentin Kouassi, président de la Jpdci urbaine, l’arrestation de Moktar Diallo, coordonnateur régional du Raci dans le Gbêkè, l’emprisonnement de Jacques Mangoua, vice-président du Pdci-Rda et président du Conseil régional de Gbêkè, Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale et président du Comité politique (opposition) est dans le viseur du nouveau dictateur des lagunes, Alassane Dramane Ouattara.
«Le régime d’Abidjan vient d’essuyer une autre défaite dans sa volonté démentielle d’humilier Guillaume Kigbafori SORO par tous les moyens. Le régime d’Alassane Ouattara a tenté de faire arrêter Guillaume SORO pendant son séjour en Espagne en s’appuyant sur Interpol», a annoncé Moussa Touré, le responsable de la Communication de l’ex-Pan, sur sa page facebook.
Puis d’expliquer que «l’opération a échoué et les policiers d’Interpol ont désigné le commanditaire de cette ignominie : le régime d’Abidjan et ses serviteurs zélés. Cette affaire n’en restera pas là».
Le président du Comité politique (CP), Guillaume Soro est en Espagne depuis le vendredi 11 octobre 2019 pour une crush party. D’un ton amer, il explique son arrestation manquée par Interpol le samedi 12 octobre à Madrid.
«Je vais vous dire en exclusivité ce qui s’est passé il y a 48 heures dans ce pays, l’Espagne. Quand les gens ont appris que je venais en Espagne (…), comme par enchantement je devais venir dimanche. Finalement, j’ai dit que je vais venir lundi. J’arrive à Barcelone, je loge à l’hôtel Palace de Barcelone. Je me couche dans ma chambre, entre 3 heures et 4 heures du matin, plusieurs policiers descendent dans ma chambre. Je parle bien d’Espagne. Le concierge a juste le temps d’appeler et il me dit : « monsieur Soro, la police est devant ta porte ». Et je dis qu’est ce qui ne va pas ? J’ai juste le temps de me lever de mon lit. J’arrive, la porte de ma chambre est assiégée », révèle Guillaume Soro.
Et de poursuivre, « ils disent : « tu es monsieur Soro ? Je dis oui ». Ils disent : « veuillez nous suivre, vous êtes en état d’arrestation. Je dis pourquoi ? Ils disent Interpol. Et je réponds Interpol c’est qui ? Je dis non, je ne vous suis pas. Je ne bouge pas d’ici. Je suis un homme politique, j’ai assumé des responsabilités dans mon pays. Est-ce que vous pouvez faire ça à Zapatero ? Je suis dans ma chambre ce qui doit être fait, faites-le ici. Et je ne permets à personne de s’avancer vers moi ».
« Dans bien de cas, des pays se battent pour aller chercher leurs ressortissants qui sont en difficulté dans d’autres pays. Mais moi dans mon cas, c’est mon pays qui se bat pour que tous les pays m’arrêtent »
« Ils ont discuté, discuté et après ils sont partis. Il y a un parmi eux qui parlait français qui me dit : « monsieur Soro, je vais vous donner un conseil, appelez votre ambassadeur pour voir avec Interpol ». Je réponds, donc mon ambassadeur est informé ? Il dit non je ne t’ai rien dit, mais essaie de voir Interpol. J’ai des connaissances à Interpol Lyon et je les ai appelés. Le siège n’était pas informé. J’ai écrit à l’ambassadeur d’Espagne en Côte d’Ivoire. Il m’a répondu qu’il n y a rien », a fait observer le président du CP. « Donc ce qui a pu se passer, c’est que l’Interpol d’Abidjan a pu appeler l’Interpol d’Espagne sans passer par le siège. Juste pour m’humilier ! Qu’on me voit menotté en Espagne ! », a-t-il conclu.
Soro va porter plainte.
Gilles Richard OMAEL