Côte d’Ivoire-La face cachée de l’aéroport d’Abidjan: Corruption et racket…
Dans le cadre de cette fameuse émergence annoncée à grand renfort de tambour, on pourrait peut-être faire un zoom sur les pratiques de certains policiers de l’aéroport !!
Très régulièrement certains escrocs en uniforme s’adonnent à des pratiques de racket qui commencent à fatiguer sérieusement les compagnies aériennes et leurs dirigeants qui, soit à titre individuel, soit au titre de l’organisation professionnelle qui les réunit, se sont plaints auprès de la Commissaire de l’aéroport (Mme Hortense Diallo) qui a écouté poliment mais qui s’est empressée de ne rien faire.
Les plaintes ont été adressées également au niveau de la direction de l’ANAC (Agence Nationale de l’Aviation Civile) qui a pris note mais qui n’a pris aucune mesure…
Le Directeur d’Aéria tente d’imposer des agents de sécurité civils au contrôle des passeports et billets d’avion à l’entrée du « hall Départs», en lieu et place des policiers, mais une forte résistance génère d’énormes difficultés pour que ce souhait puisse se réaliser.
Pour arracher l’argent, les techniques sont variées
Au rez-de-chaussée, dès l’entrée au hall Départ, un jeune passager qui aurait un passeport neuf ou peu utilisé, est une cible parfaite …
En effet, une note de service de la Direction de la DST, demande à ses agents de l’aéroport de bloquer ceux qui pourraient être considérés comme des migrants clandestins. Cette mesure est salutaire pour éviter les désagréments que certains ont connu dans le désert ou en mer, au mépris des dangers qui ont coûté la vie à bon nombre d’entre eux. Le hic est que l’interprétation de cette note de service est largement laissée à l’appréciation des agents de terrain qui ont une fâcheuse tendance à l’utiliser pour martyriser les proies qu’ils définissent et qui, pour desserrer l’étau, après un long passage au commissariat, voient l’heure avancer et sont donc obligées de payer des sommes significatives (entre 30000 et 80000F) ….
Au premier étage, après le contrôle des bagages, certains agents en civil inventent des histoires à la tête du client pour obtenir le même résultat.
Il n’est pas rare que certains agents installés dans les filtres, agissent également pour améliorer leur ordinaire en prenant soin de demander au généreux donateur, contraint et forcé, de glisser la manne dans le passeport pour éviter les caméras…
Dans plusieurs cas, il s’agit de la même victime qui vient d’être délestée qui est de nouveau victime des complices …
Voilà une face cachée de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny pourtant bien connue de beaucoup mais qui ferment pudiquement les yeux et les oreilles… pourquoi ? Craignent-ils une grève des racketteurs?
Jusqu’à quand ces pratiques mafieuses scandaleuses et touchant toujours les plus faibles seront-elles tolérées ?
D. SOVY, L’ELEPHANT DECHAINE N°634