Côte d’Ivoire: ‘’Groupement des partenaires politiques pour la paix d’Henriette Lagou, un groupement de partis politiques dit de l’opposition, à la solde des tenants actuels du pouvoir’’ (Hippolythe Gaha Degnan, président FSIL)
Le président du Front socialiste pour l’indépendance et les libertés (FSIL) a tenu une conférence de presse ce jeudi 27 juin 2019, à Yopougon Terminus 40. Hippolythe Gaha Degnan le président fondateur du parti, a fait le point des activités de son parti et a déclaré ne pas se reconnaître dans le Groupement des partenaires politiques pour la paix d’Henriette Lagou. Ci-dessous sa déclaration.
Depuis mon retour d’exil, j’avais décidé en accord avec le bureau politique de travailler dans le silence à réorganiser le parti et renouer des alliances politiques avec des partenaires qui regardent dans la même direction que nous pour les élections de 2020.
C’est dans ce cadre que le 19 Décembre 2018, nous avons pris attache avec le Président Bédié à son domicile de Daoukro, pour lui signifier notre intention d’appartenir à la plateforme politique dont il avait lancé les chantiers. Partant, le soutenir dans son juste combat contre le président Ouattara. Conséquence de sa rupture d’avec le RHDP.
Ainsi, depuis Février 2019, le FSIL s’est engagé au côté des autres partis de l’opposition, qui ont opté pour la réforme profonde de la CEI, conformément à l’arrêt de la cours africaine des droits de l’homme et des peuples. Cet engagement du FSIL a été matérialisé par ma signature du document commun du groupement des 24 partis politiques de l’opposition, dirigé par le président Bédié depuis le mois de mars 2019.
Ce groupement a défini un cadre de concertation et de travail, avec des principes de loyauté et d’engagement soumis à chaque membre du groupement des partis politiques de l’opposition afin de maintenir la cohésion en notre sein et faire triompher notre combat. C’est-à-dire arriver à une mise en place d’une CEI indépendante, consensuelle pour l’organisation des élections crédibles, libres et transparentes afin d’éviter à notre pays des morts à chaque élection.
Pour ce faire, le FSIL a détaché le secrétaire général Adjoint du parti en qualité d’expert pour participer aux travaux de la réforme profonde de la CEI. Le résultat de ces travaux est salutaire pour tous les ivoiriens et ne souffrent d’aucune ambiguïté.
Mais voici que le Mercredi 19 Juin 2019, à ma grande surprise, je découvre dans la presse, le nom de mon parti, le FSIL, au nombre des signataires de la déclaration de soutien aux œuvres du gouvernement de Ouattara pour confisquer le pouvoir. Un groupement de partis politiques dit de l’opposition, au solde des tenants actuels du pouvoir.
En attendant, de réunir le bureau politique pour donner une suite appropriée à cette forfaiture de Madame Lagou et ses compagnons, je tenais à crier haut et fort mon indignation et celle de mon parti. Jamais je ne pourrai m’associer à cette mascarade hideuse et honteuse de politiciens nombrilistes mus par le gain facile, au point d’engager leurs militants dans une aventure hasardeuse.
En d’autres termes, je voudrais rassurer tout le monde sur le fait que Madame Lagou a menti sur toute la ligne, pour ce qui nous concerne. car le FSIL n’appartient pas au Groupement des partenaires politiques pour la paix. Le FSIL s’inscrit en faux par rapport à cet engagement. Car je n’ai jamais signé, ni moins demandé à un militant du FSIL de le faire. Mieux nous sommes un parti organisé où toutes les décisions qui engagent le parti doivent rencontrer l’approbation du bureau politique.
C’est pourquoi, nous dénonçons avec la dernière énergie, les pratiques politiques moyenâgeuses de la politique du ventre de certains opposants et du pouvoir Ouattara. Qui, conscient d’avoir déçu les ivoirien, veut, coûte que coûte, briser la cohésion des partis politiques de l’opposition, engagés avec le président Bédié pour la réforme profonde de la CEI.
C’est pour moi, ici et maintenant, l’occasion de faire comprendre à l’opinion nationale et internationale que le FSIL est certes un « petit parti ». Mais avec une présence très ancienne sur l’échiquier politique national et sous régional. Lors de notre meeting d’entrée politique que nous préparons activement, j’aurai l’occasion de vous dire davantage sur l’état de santé du FSIL.
C’est dire que, nous savons apprécier à juste titre, la fin d’un régime vomi par le peuple comme celui du RHDP. Et cela s’illustre chaque jour par des décisions du gouvernement actuel à travers des décisions similaires aux signes d’égarements d’un pouvoir liberticide, anti démocratique et dictatorial, dont le déclin se peaufine aisément à l’horizon.
Pour la petite histoire, depuis 1990 nous avons été de tous les combats de la démocratisation vraie de notre pays. Combat qui a abouti au multipartisme en 1990. Partant, nous avons participé aux présidentielles de 2000 en tant que candidat. En 2015, bien que nos dossiers de candidatures fussent à jour, ceux-ci ont été rejetés. Parce que nous avions introduit un recours en annulation de la candidature d’Alassane Ouattara aux élections de 2015. Bref !
Fort de cet acquis et de notre passé politique récent, le FSIL ne saurait faire passer ses intérêts personnels au détriment des intérêts des ivoiriens. Voici pourquoi, nous avons fait appel à la presse pour donner clairement notre position dans ce combat qui oppose deux blocs politiques. A savoir le bloc de Ouattara et celui du président Bédié. Nous soutenons le président Bédié, dont le combat s’apparente fondamentalement à notre vision des choses. C’est-à-dire œuvrer pour :
la réforme profonde de la CEI,
des élections inclusives et transparentes sans mort d’homme en 2020
la sécurité de tous les citoyens vivant en Côte d’Ivoire,
le bien être des ivoiriens,
le démantèlement et le désarmement des milices étrangères installées dans nos forêts,
la prise de décisions ferme contre l’orpaillage clandestin
mettre fin à l’exploitation abusive et clandestine de notre patrimoine forestier
donner du travail aux jeunes méritants
mettre fin à la fraude massive sur la nationalité ivoirienne
Régler une fois pour toute, le problème des cartes nationales d’identité
libérer les prisonniers d’opinion
sauver l’école ivoirienne et j’en passe
N’en déplaise aux hommes et femmes, dont l’engagement politique ne vaut que par quelques billets de francs à eux offert sous la table, le FSIL s’engage à œuvrer pour le départ de Ouattara et son clan du pouvoir en 2020. Car son bilan de gestion des affaires du pays est nul, lamentable et catastrophique.
C’est le lieu pour le FSIL de lancer un appel à tous les démocrates de ce pays, pour se tenir prêt à barrer la route à cette énième forfaiture que Ouattara et son clan s’apprête à commettre. Ils veulent faire adopter et imposer aux ivoiriens leur vision de la CEI taillée à leur mesure afin de garantir leur plan diabolique de confiscation du pouvoir d’Etat.
Cette fois-ci, cela ne passera pas. Car tous leurs plans se dévoilent davantage de jour en jour. Pour ce faire, le FSIL invite tous les ivoiriens à s’inscrire dans une logique de changement démocratique du pouvoir et cela passe par une réforme profonde de l’actuel CEI.
En politique, un arrangement exceptionnel, tient à une situation précise dans le temps pour régler un problème et cela ne saurait se substituer à la règle générale. Ouattara a bénéficié d’une situation exceptionnelle. Au constat, force est de reconnaitre qu’après 10 ans de gestion clanique et communautariste des affaires de l’Etat, Ouattara a montré ses limites. Son bilan est plus que négatif.Par conséquent, Il doit être sanctionné par les ivoiriens et leur rendre le « Tabouret » d’Etat.
Toutefois, avant de clore mon propos, je voudrais que vous reteniez que le FSIL est engagé au côté du groupement des partis politiques de l’opposition pour la reforme totale de la CEI, dirigé par le président Bédié. Donc le FSIL ne saurait être avec madame Lagou pour le soutien au RHDP. Ceci est faux et mensonger.
Je vous remercie…
Fait à Abidjan, le 24 Juin 2020
POUR LE FSIL
Le président
Gaha Degnan Hyppolite
Avec Afriksoir