Les réactions se succèdent depuis la condamnation à perpétuité de l’ancien premier ministre Guillaume Soro, mercredi 23 juin drnier à Abidjan. Henri Konan Bédié, président du PDCI, s’inquiète de ce verdict pour le processus de réconciliation et appelle la classe politique en général et le pouvoir en particulier, à un « dialogue national inclusif ».
« J’apprends avec le pays tout entier la condamnation à perpétuité de l’ancien Premier Ministre, ancien Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur Soro Kigbafory Guillaume. 18 autres prisonniers politiques pour la plupart proches de lui sont également condamnés à des lourdes peines », a constaté Bédié.
Sans clairement attaquer le verdict du tribunal criminel d’Abidjan, le chef du PDCI a laissé percevoir son inquiétude quant à l’impact négatif de cette condamnation sur la réconciliation en Côte d’Ivoire. « En ma qualité d’Ancien Président de la République totalement engagé pour le retour de l’unité dans la diversité entre toutes les filles et les fils de la Côte d’Ivoire meurtrie par plus de vingt années douloureuses de crises, j’appelle encore urgemment à un Dialogue national inclusif afin de trouver ensemble le chemin du pardon et de la réconciliation vraie », a-t-il proposé.
Mercredi 23 juin, le tribunal criminel d’Abidjan a condamné à perpétuité Guillaume Soro et nombre de ses proches ont écopé de peines allant de 17 mois à 20 ans d’emprisonnement. L’ancien président de l’Assemblé nationale ivoirienne a rejeté ces verdicts « dictés uniquement par des considérations d’ordre politique », selon lui.
Serge YAVO