Côte d’Ivoire-Affaire procès contre Blé Goudé: La nature guerrière, violente et dictatoriale de ce régime Ouattara-Rhdp dévoilée par un journaliste ivoirien…
Après le président Gbagbo, le ministre Charles Blé Goudé aura aussi sa condamnation en Côte d’Ivoire. Ce procès pour « crimes contre des prisonniers de guerre » dit-on, commandé sur mesure, révèle sans aucun doute une bonne ou mauvaise nouvelle (si l’on se situe du côté du pouvoir) qui fait paniquer le régime Ouattara : la libération imminente des deux ex-célèbres prisonniers de la Cour pénale internationale (CPI).
Alors que Charles Blé Goudé était dans ses fers à Abidjan ou encore dans les geôles de la CPI, le pouvoir Ouattara n’avait pas trouvé opportun de le juger comme ce fut le cas Gbagbo. Pourquoi cette célérité suscitée par un argument aussi grotesque que répugnant sorti de nul part maintenant, pour le conduire devant les tribunaux ivoiriens, le juger à la va vite et le condamner à la peine maximale ? Quels sont ces prisonniers de guerre contre qui Charles Blé Goudé a perpétré directement ou indirectement un crime ? Dans la même cellule que lui durant les 14 mois qu’il a passés dans la chaudière de la DST à Abidjan ou à Accra lorsqu’il y était en exil ?
Fatou Bensouda a fait ce qu’elle avait à faire. Elle a même poussé le ridicule jusqu’à exiger la reprise d’un procès qu’elle disait, avec sa quatre-vingtaine de témoins à charge, être à sa portée. Elle a joué sa dernière carte qui, malheureusement pour ses mandants, n’a eu aucune vigueur pour entraîner l’adhésion massive de l’opinion. Le juge Cuno Tarfusser est même resté droit dans ses bottes en déclarant que son dossier est « exceptionnellement léger ».
Il revient désormais aux mandants de prendre leurs responsabilités.
Le procès de Charles Blé Goudé ressemble très bien à ce scénario mal ficelé. Gbagbo a écopé de 20ans de prisons en Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé sans doute, vu la gravité de l’accusation qui vient de lui être collée, écopera de cette même peine. Ainsi, après avoir surmonté le goulot d’étranglement de la justice internationale, seront-ils face à celle de leur pays. Une justice qui n’est juste que quand elle restreint les libertés des opposants, maintient les empêcheurs de tourner en rond de Ouattara et compagnies dans les prisons du pays.
Cette énième manœuvre, après les cas Akossi Bendjo, Mangoua Jacques, etc. révèle la nature guerrière, violente de ce régime qui, derrière les slogans « 2020 c’est géré, c’est bouclé » se prépare à en découdre aveuglément et brutalement pour espérer passer le cap des prochaines joutes présidentielles. L’actuel président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro, qui a exigé une « éternité » à Ouattara au pouvoir, nous avait averti : « Celui qui s’attaque à Ouattara se retrouvera au cimetière. » Charles Blé Goudé, libre de tous ses mouvements en Côte d’Ivoire, fait-il aussi peur à Alassane Ouattara ?
A bientôt !!
Saint-Claver Oula
NB: Le titre est de la rédaction de africanewsquick.net