Bien que le gouvernement de Côte d’Ivoire, via le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Sidiki Diakité, ait fait annuler un arrêté du Maire de Cocody, autorisant l’occupation de la voie publique situé entre le Carrefour « DUNCAN » et le Carrefour du Zoo, la plateforme politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), a procédé, ce lundi 31 août 2020 dans la matinée, au dépôt de candidature de Laurent Gbagbo, à la commission électorale indépendante (CEI), en présence de nombreux militants pro-Gbagbo.
En effet, EDS a effectivement déposé lundi à la Commission électorale indépendante (CEI) la candidature de l’ex-président Gbagbo, toujours en liberté conditionnelle en Belgique, à la présidentielle du 31 octobre 2020.
« Nous venons de déposer le dossier de candidature de notre référent politique, le président Laurent Gbagbo, le père de la démocratie en Côte d’Ivoire que nous avons sollicité pour être notre candidat à la présidentielle », a affirmé Georges-Armand Ouegnin, président de la plateforme EDS à sa sortie de la CEI.
Laurent Gbagbo, soulignons-le, est toujours en Belgique dans l’attente d’un éventuel procès en appel devant la Cour pénale internationale, qui l’a acquitté en première instance de l’accusation de crimes contre l’humanité.
Armand Ouegnin a attribué la radiation de Gbagbo de la liste électorale à des manœuvres juridico politiciennes alors que des sources judiciaires estiment que la candidature a peu de chances d’être validée.
« Le Conseil constitutionnel aura la lourde responsabilité devant le peuple ivoirien et l’Histoire de se prononcer sur la validité de la radiation et de statuer sur l’éligibilité de M. Gbagbo », a conclu M. Ouegnin, qui a aussi réclamé la libération de tous les prisonniers politiques et le retour des exilés politiques avec à leur tête Laurent Gbagbo.
Les autres candidats, dont Guillaume Soro, ont jusqu’à lundi minuit pour déposer leurs dossiers et ne doivent pas être nécessairement présents physiquement.
Par ANAF