Dimanche 19 juillet 2020, le Directeur Exécutif du RHDP, Adama Bictogo, était l’invité du Magazine « Et si vous me disiez la vérité » sur TV5 MONDE. Dans le franc-parler qu’on lui connaît, Bictogo a été sans pitié pour l’ancien vice-président de la République Daniel Kablan Duncan ainsi que pour les ex-ministres ministres des Affaires Etrangères, Albert Mabri Toikeusse et Amon Tanoh, trois barons du RHDP parti qui ont quitté le parti.
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TV5 MONDE : Cette disparition ( d’Amadou Gon) est une épreuve, comme vous le rappeliez, pour le RHDP. Est-ce que l’électrochoque peut être bénéfique pour le parti qui a connu des divisions ?
Adama Bictogo ( A.B.) : Madame je voulais d’abord dire que le parti n’a pas connu des division. Il y a eu quelques singularités, quelques personnalités qui, à la vérité, n’influencent pas du tout le RHDP. Et je pourrais vous les citer nommément parce que, par nature, j’aime pouvoir dire les choses telles quelles sont. Le dernier en date qui part, le vice président Daniel kablan Duncan, c’est vrai, nous avons du respect pour l’homme, pour le grand serviteur de l’Etat. Il était, certes, vice président au plan institutionnel, mais au plan politique, il n’avait aucune influence sur le RHDP. Vous savez, cette machine qu’est le RHDP c’est un parcours de longue date. Donc la notoriété politique du vice Pdt n’influence pas du tout le Rhdp. Il en est de même pour l’ex-ministre des Affaires Etrangères, Amon Tanoh. Ce sont, certes, des personnalités au plan institutionnel mais qui n’avaient aucune influence politique. Donc leur départ, à la vérité, n’est pas une division. Cela n’a créé aucune saignée et ça n’a remis en cause nulle part les fondamentaux de notre parti. Mabri Toikeusse, qui lui est un élu, oui, mais il a toujours été un élu qui représente vraiment 1% de l’électorat. Donc, Madame, je voudrais dire qu’on peut citer les noms, mais permettez que je dise que les fondamentaux et la machine RHDP demeurent. Et C’est une machine qui reste forte.
TV5 : Même si ces personnes, comme vous le disiez, ne représentent pas grand-chose sur le plan politique au sein du RHDP, c’est malgré tout un vide institutionnel autour du président de la République. Et le vice Président qui a démissionné, il y a quelques jours, a dit qu’il démissionnait dans un conteste de turbulence et de doute. Est-ce que vous partagez ses craintes ?
A.B. : Mais non. Je ne sais pas quels sont les éléments qui fondent cette sortie médiatique du Vice Président parlant de turbulence et de doute. A aucun moment nous nous avions été habités par le doute. A aucun moment il y a eu des turbulences. Il y a que des gens avaient des ambitions et qui n’ont pas accepté que le choix de la majorité du parti soit porté sur la personne d’Amadou Gon Coulibaly. Ils avaient donc des agendas cachés, ils n’ont pas eu le courage d’affronter Amadou Gon Coulibaly, ils ont donc décidé de s’en aller, parce qu’à la vérité, ils n’avaient aucune assise dans le parti. Donc le seul choix qui leur restait, devant leur incapacité à s’exprimer, c’était de partir……. »
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Retranscrit de TV5 MONDE par Jacques VANIE