Dans une décision rendue ce jeudi 28 mai 2020, la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a décidé de lever une partie des conditions de mise en liberté, les plus significatives, imposées à l’ancien président Laurent Gbagbo et son ex-ministre Charles Blé Goudé. « Je suis soulagé, j’ai foi en l’avenir. Sachez qu’il y a un temps pour tout. Je rends gloire à Dieu. Je pourrai  donc me rendre en Afghanistan si je veux ( il éclate de rire)  », s’est exprimé Blé Goudé, joint par  vigileinfo.net, une demi-heure après que la décision a été rendue publique par la CPI.

En effet, les deux hommes ne seront plus empêchés de se déplacer en dehors des limites de la municipalité dans laquelle ils résident (au Pays Bas pour Blé Goudé et en Belgique pour Laurent Gbagbo. Les deux dirigeants politiques ivoiriens, déjà acquittés par la CPI,  n’auront plus à remettre au Greffe toutes les pièces d’identité dont ils disposent, en particulier leur passeport. Ils ne devront plus se présenter chaque semaine auprès des autorités de l’État d’accueil ou auprès du Greffe. Ils ne devront enfin plus se conformer à toute autre condition imposée par l’État dans lequel ils seront libérés. Les autres conditions restent en vigueur.

L’ex-président ivoirien, incarcéré à La Haye dans la foulée de son arrestation en avril 2011 est lavé de tous les soupçons qui pesaient sur lui. Il était accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour le rôle qu’il aurait joué dans les massacres qui avaient rythmé la crise postélectorale en Côte d’Ivoire en 2010. Le bilan a été évalué à plus de 3000 morts par l’ONU. Jugé avec lui, Blé Goubé, leader de l’ex-galaxie patriotique pro-Gbagbo a lui aussi été blanchi.

Par Flaure ABOLE