C’est un impératif ! La lutte contre la COVID-19 passe inéluctablement par le maintien et l’accroissement de la vigilance en ce qui concerne les mesures édictées par les Etats et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour briser la chaîne de propagation du virus. Pour venir à bout du Coronavirus qui donne le tournis aux humains depuis sa découverte il y a plus de 5 mois à Wuhan, en Chine, les Ivoiriens et plus généralement les Africains n’ont pas le choix : s’ils veulent combattre et vaincre ce mal, ils ne doivent laisser aucune place à la légèreté, à l’indiscipline et à l’irresponsabilité dans la conduite des programmes mis en place pour contrer la maladie à Coronavirus.
Nécessairement, ils se doivent de renforcer le respect des règles de prophylaxie sanitaire composées de mesures barrières que sont le lavage des mains, la distanciation, le port du masque…avant que ne soit trouvé un moyen de prophylaxie médicale avec un vaccin qui soit véritablement efficace.
Comme toutes les fois qu’apparait un virus, l’avènement de la COVID-19 a bouleversé nos habitudes qu’elles soient sanitaires, relationnelles, professionnelles et alimentaires. Dès l’éclatement de la crise sanitaire due au nouveau Coronavirus, de nombreuses questions ont fusé concernant le comportement que devraient adopter les consommateurs pour éviter de propager le virus mais aussi pour savoir les risques encourus en consommant tels ou tels aliments.
Le journal »BETAIL D’AFRIQUE », dans son édition d’Avril-Mai sur le marché, s’intéresse au sujet, avec un focus sur le secteur de prédilection qui est le bétail et ses dérivés. Sur la question cruciale de la transmission de la maladie via les animaux domestiques, d’élevage ou les aliments contaminés, des experts dont ceux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) de France, ont conclu qu’« à la lumière des connaissances scientifiques disponibles, il n’existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d’élevage jouent un rôle dans la propagation du virus SARS-CoV-2 à l’origine de cette maladie. En conséquence, une éventuelle transmission par un aliment implique nécessairement la contamination de cet aliment par un malade ou une personne infectée par le virus, lors de la manipulation ou de la préparation du repas. (…)
L’Agence rappelle que la cuisson et les bonnes pratiques d’hygiène, lors de la manipulation et la préparation des denrées alimentaires, préviennent efficacement la contamination par le virus SARS-CoV-2 ». Cette déduction rejoint la thèse du chercheur ivoirien, le Docteur-vétérinaire Dagnogo Komissiri, Directeur des abattoirs et de l’hygiène alimentaire du District d’Abidjan.
Pour ce spécialiste qui s’est attelé, dans l’interview lumineuse et informative qu’il nous a accordée, à battre en brèche les croyances qui mettent en doute la consommation de la viande, le respect des bonnes conditions hygiéniques d’abattage des bêtes dans les abattoirs et la cuisson optimale de la viande sont des freins au développement de la maladie à Coronavirus et valent leur pesant d’or dans la lutte que la planète mène contre ce mal en ce début de nouvelle décennie.
Avant donc que ne soit trouvé le vaccin qui viendra réveiller le monde du cauchemar que lui impose le virus COVID 19, la garde de la vigilance ne doit être baissée en aucun cas. Cela concerne aussi le secteur bétail-viande dont les activités n’ont pas été suspendues par la propagation du Coronavirus. En amont et en aval de la chaîne de l’alimentation en viande de bonne qualité en cette période de crise sanitaire, c’est-à-dire de la production (élevage) à la consommation, les acteurs doivent être sensibilisés sur le strict respect des recommandations gouvernementales et des règles prises par les responsables de chaque secteur entrant dans le processus.
Par ailleurs, les différents protagonistes de ce domaine doivent être informés des mesures dissuasives et coercitives existantes pour ramener à l’ordre toute personne qui jouerait à ruser avec lesdites mesures.
Aussi, dans un secteur où les échanges se font souvent avec des passe-droits et autres dessous de table, les agents chargés de faire respecter les consignes se doivent de comprendre que la lutte contre le nouveau Coronavirus est une question de vie ou de mort. Ils doivent donc jouer pleinement leur partition et faire en sorte que le virus ne fasse pas son trou dans ce secteur important parce qu’ils auront été avides et cupides.
Tous les acteurs du secteur bétail et viande sont interpellés. Ils doivent être réceptifs aux messages des autorités et du Directeur des abattoirs du District d’Abidjan qui peuvent se résumer en un seul mot : vigilance. Le seul gage pour éviter que COVID 19 n’anéantisse les activités de ce secteur dynamique et stratégique, et ne contrarie la production, la commercialisation et la consommation de la viande.
Par Jules BOSSIEHI