Dans un communiqué, l’opposition ivoirienne a annoncé, mardi 18 août 2020, de nouvelles manifestations à partir de vendredi dans l’ensemble du pays contre la candidature du chef de l’Etat Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre.
« L’opposition ivoirienne annonce des manifestations démocratiques de masse sur toute l’étendue du territoire national, qui débutent le vendredi 21 août 2020, par une grande marche des organisations des femmes des partis et groupements politique (EDS, CDRP, GPS, URD et LIDER), à Abidjan », ont écrit ces groupements et partis politiques.
L’opposition appelle ses partisans « à se mobiliser pour participer massivement » à ces nouvelles manifestations.
A l’appel de quelques organisations de la société civile, des partisans de l’opposition avaient manifesté jeudi dans plusieurs villes du pays pour protester contre la décision de M. Ouattara de briguer un troisième mandat.
Ces manifestations avaient tourné en des affrontements avec les forces de l’ordre ou des heurts avec les partisans de M. Ouattara dans certaines villes. Cinq personnes sont mortes dans ces violences et 68 autres ont été interpellées, selon un bilan officiel de la police nationale.
La Constitution limite à deux les mandats présidentiels, mais opposition et pouvoir sont en désaccord sur l’interprétation de la réforme adoptée en 2016 : alors que M. Ouattara, lui-même et ses partisans affirment qu’elle a remis le compteur des mandats à zéro, ses adversaires jugent anticonstitutionnelle une troisième candidature.
Après quelques jours d’accalmie, l’opposition appelle à de nouvelles manifestations et compte « faire barrage » à cet « projet inacceptable » de M. Ouattara.
Évoquant « une crise pré-électorale qui s’installe progressivement » en Côte d’Ivoire, l’opposition accuse le parti au pouvoir de vouloir »travestir (les précédentes manifestations) » et les “faire glisser vers un conflit intercommunautaire et religieux’’.
ANAF avec Alerte info