Bande sonore (et non video) attribuée à Sita Coulibaly: Toute la vérité sur une grosse manipulation des labos de la haine et du faux du RDR (enquête-révélation)
L’affaire « Idjou » de la députée RDR Mariame Traoré a eu le mérite de dévoiler un pan de la communication désastreuse du RDR. Sur les réseaux sociaux, une fausse bande sonore attribuée à Sita Coulibaly inonde les murs des communicants du RDR.
« Kandia là elle dit quoi, Bédié est son camarade ? Quand elle arrive sur Bédié elle ne pond pas, une pondeuse comme ça elle ferait mieux d’aller se trouver dans les poulaillers là-bas pour se mélanger avec ses camarades pondeuses. C’est quoi Bedié là c’est ton camarade ? Tu vas parler de lui comme ça ? Vous êtes en train de prendre pays des gens en otage, on peut pas respirer, on peut parler, c’est tout un petit groupe qui mange, pourquoi ? Vous êtes allés prendre des cars du Burkina, du Mali de la Guinée pour venir remplir le stade, est-ce que vous allez me dire que les 60 ou 40 % des personnes présentes là-bas étaient des ivoiriens ? Aucun ivoirien ne se reconnaît en vous ». Ces extraits de propos attribués à Sita Coulibaly, présidente de l’UFPDCI ont été publiés sur la page d’un journaliste politique de Fraternité Matin, journal progouvernemental, qui précise qu’ils ont été tenus par celle-ci, sans dire ni la source, ni la date, ni le lieu.
Ivoiresoir.net a mené son enquête. En réalité, la bande sonore dont il est question a commencé à circuler le 28 janvier 2019, au lendemain de la conférence de presse de Kandia Camara, en réponse aux propos d’Henri Konan Bédié. Cette bande sonore a été enregistrée par une activiste coutumière de ce genre d’initiative.
Quant à Sita Coulibaly, elle a organisé sa conférence de presse, en réponse aux propos tenus par Odette Ehui, ex-présidente de l’UFPDCI, et non en réponse à Kandia Camara. C’était le 30 janvier 2019 et c’était un point de presse. La déclaration filmée et enregistrée ne comportait pas de questions-réponses. Les journalistes invités ont constaté que la responsable de l’UFPDCI, première femme ingénieur des Travaux Publics de la Côte d’Ivoire, s’est retirée aussitôt avec son bureau.
Agitation du spectre de l’Ivoirité : stratégie habituelle du RDR
De ce fait, son discours complet tout comme la vidéo de son intervention sont disponibles sur Internet, y compris sur Ivoiresoir.net qui avait été convié à la rencontre. En réalité, la députée Mariame Traoré semble avoir été induite en erreur par un responsable de la communication du RDR.
Elle l’admet dans sa deuxième vidéo quand elle dit « on m’a rapporté ses propos qui m’ont poussé à réagir ». Il semble que c’est ce « on » qui est non seulement à l’origine de la manipulation de la députée de Tengrela (abonnée au scandales) mais aussi de la campagne de désinformation, à laquelle ont été associés des journalistes professionnels favorables au RHDP et des communicants du RDR.
Labos du faux
Le faux est tellement flagrant que les labos ont associé l’image de la responsable de l’UFPDCI à la bande sonore qui circulait jusque-là sans visage. De même, à écouter la voix de la bande sonore, on découvre tout de suite le faux, puisqu’elle ne correspond pas à la voix filmée par les journalistes, lors de la conférence de presse de Sita Coulibaly.
Enfin, le niveau de langue des deux dames relève du jour et de la nuit. En définitive, cette bande sonore attribuée à Sita Coulibaly apparaît comme une manoeuvre du RDR pour tenter de ressusciter par tous les moyens, le spectre de l’Ivoirité auquel son promoteur, Henri Konan Bédié a renoncé depuis belle lurette et que le parti d’Alassane Ouattara agite et instrumentalise, pour continuer à exister. A part les manipulés du RDR qui croient en cette manipulation, ou du moins font semblant d’y accorder foi, personne n’y croit.
En fin de compte, si des gens n’ont pas hésité un seul instant, à faire cette manipulation grotesque, sous nos yeux, alors que nous avons la possibilité de vérifier, l’on est aujourd’hui en droit de nous poser des questions sur d’autres affaires récentes et passées, du charnier de Yopougon à l’assassinat des femmes d’Abobo. Comme on le dirait à Abobo : « les gens-là sont trop forts », on doit vraiment commencer à nous méfier de leurs informations.
Ismaël Pegnogori
Spécialiste en communication politique
(une enquête-révélation de ivoiresoir.net)
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