Attaque de la préfecture de police par des soldats de la Force spéciale ivoirienne: Un Citoyen donne une autre version des faits et interpelle Hamed Bakayoko et le général Vagondo Diomandé
Lettre ouverte à Hamed BAKAYOKO, ministre d’Etat chargé de la Défense, à Sidiki DIAKITÉ, ministre de l’Intérieur et au Général Vagondo DIOMANDE, ministre de la Sécurité et de la Protection Civile
Excellences messieurs les ministres,
Ce jeudi 19 septembre 2019, des éléments des forces spéciales ivoiriennes ont fait irruption à la préfecture de police d’Abidjan pour tenter de forcer le passage et libérer un de leurs collègues, qui avait été interpellé.
Selon les dires d’un policier sur place, un détachement de CRS avait procédé à l’arrestation d’un homme qui avait eu un comportement suspect le matin même et qui donnait des indications sur la position de cette brigade. Il avait avoué être au téléphone avec le responsable d’un fumoir pour l’avertir de l’arrivée imminente de la police.
Quelques heures après l’arrestation de cet indic, un membre des forces spéciales se présente à la préfecture de police, et exige la libération de ce jeune homme. Le ton monte entre lui et les policiers, et finalement, le militaire est interpellé par les agents de police.
Peu de temps après, un véhicule des forces spéciales déboule devant la préfecture de police avec une dizaine d’hommes qui s’empressent d’entrer dans la préfecture. Ils repèrent leur chef et le jeune indic qui avait été placé dans un véhicule dans la cour. S’ensuivent des échauffourées entre les Forces spéciales et les policiers. Les forces spéciales sont finalement maîtrisées, désarmées et toutes interpellées…situation assez cocasse de voir des forces spéciales être maitrisés par des policiers…Hum.
Le lendemain, nous apprenons qu’un commissariat de Yamoussoukro a subi une attaque dans la nuit du vendredi 20 septembre 2019 au samedi 21 septembre 2019 par des individus armés…Étrange.
Le surlendemain, samedi 21 septembre 2019, nous visionnons sur les reseaux sociaux une bagarre entre des policiers qui securisaient une session d’examens d’élèves policiers au Lycée Classique d’Abidjan et d’autres corps habillés, semble t’il des forces spéciales…
Excellences messieurs les ministres,
Ce à quoi nous assistons depuis maintenant plus de 48h entre les Forces Spéciales et les policiers est purement et simplement inadmissible dans un pays de droit.
Sous d’autres cieux dits « civilisés », de tels comportements d’agents dépendants de vos ministères respectifs autaient été très rapidement circonscrits et des responsabilités auraient été clairement établies. A défaut, les ministres responsables concernés par ces dérives dangereuses pour la securite des citoyens auraient déjà proposé leur démission à leur chef du gouvernement.
Excellences messieurs les ministres,
Votre silence sur cette situation est purement et simplement inacceptable…
Souffrez que le citoyen lambda, que je peux être, se fasse le porte parole des sans voix et vous exige des explications publiques.
Espérant que ma présente demande rencontrera votre approbation et sera suivie d’effet immédiat afin d’apaiser et de rassurer la population jusque là incrédule.
Je vous prie d’agréer, excellences messieurs les ministres, mes salutations respectueuses.
Jean Yves ESSO ESSIS
Citoyen ivoirien
Porte Parole des Sans Voix (PPSV)
PS: La solution n’est pas de venir m’arrêter mais sachez que je me tiens prêt à vous suivre dans vos geôles pour avoir exigé des explications à mes gouvernants.