Après avoir cautionné la CEI, Pascal Affi N’guessan réalise sa grossière erreur: «Le FPI n’ira pas aux élections avec une structure spécialisée du RHDP»
Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) Pascal Affi N’Guessan, a affirmé samedi à Abidjan que son parti ne compte pas laisser le chef de l’Etat Alassane Ouattara « installer frauduleusement » son Premier ministre Amadou Gon Coulibay à la tête de la Côte d’Ivoire « contre la volonté des Ivoiriens », lors d’une cérémonie.
« Nous n’allons pas, impassibles, (…) laisser Alassane Ouattara installer frauduleusement Amadou Gon comme président de la République de Côte d’Ivoire, contre la volonté des Ivoiriens. Ça ne se fera jamais, nous n’accepterons pas ce coup de force », a prévenu M. N’Guessan, lors de présentation de vœux de ses militants à l’occasion du Nouvel an.
Il a accusé le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir) d’avoir « transformé la Commission électorale indépendante (CEI) en une structure spécialisée de son parti » car elle est « dominée dans les commissions locales pratiquement à 100% par des militants du RHDP » avec 529 postes de présidents contre 20 pour l’opposition.
Le FPI n’ira « pas aux élections avec une structure spécialisée du RHDP qui organise les élections. La CEI doit être reformée pour qu’elle épouse les standards internationaux » et « inspire confiance à tous », a poursuivi Affi N’Guessan, assurant que « tous (les) efforts » du Front populaire ivoirien « seront concentrés sur les élections, surtout ce qui doit être fait pour (qu’elles) soient véritablement transparentes ».
« Lorsqu’on voit combien de fois ils (le RHDP) s’acharnent contre Guillaume Soro (visé par un mandat d’arrêt international pour tentative de déstabilisation) parce que sa candidature va leur faire perdre des voix au nord, comment ne pas penser qu’ils ne mettront pas tout en œuvre pour utiliser toutes les institutions chargées des élections pour frauder? », s’est-il interrogé.
Les premières consultations entre le gouvernement ivoirien et les partis politiques pour le réexamen du code électoral ont débuté le 09 janvier à Abidjan, à neuf mois de la prochaine élection présidentielle, et devraient permettre aux participants d’adopter un mode opératoire.
«Si le FPI de Pascal Affi N’guessan n’avait pas participé aux négociations pour la mise en place de la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), cette CEI n’aurait pas été installée contre la volonté des partis de l’opposition. Il a donné la caution de son parti pour le passage en force du RHDP. C’était une grossière erreur», commente un cadre de la CDRP.
Avec Alerte info