Affaire Jacques Mangoua, justice de la honte: Le procureur Braman Koné s’explique et prend les Ivoiriens pour des pedzouilles, des ploucs…
Invité dans le magasine du journal de 13 heures de la radiodiffusion télévision Ivoirienne (RTI) le dimanche 6 octobre 2019, Braman Koné, le procureur de première instance de Bouaké s’est expliqué sur l’affaire Jacques Mangoua. Il a estimé que dans cette affaire » Il s’agit d’une infraction matérielle», en la comparant à l’affaire Soul To Soul, qui ne serait pas, à l’entendre, une infraction matérielle, car » La différence c’est qu’avec l’affaire Soul To Soul, il s’agissait d’entreposage de caisses d’armes». Soul To Soul blanchi pour accuser Jacques Mangoua ? Il prend sans doute les Ivoiriens pour des pedzouilles, des péquenauds, des ploucs…
Ce n’est pourtant pas la première affaire du genre. On se souvient encore de l’affaire soul To Soul. C’est quoi la différence entre ces deux affaires ?
La différence c’est qu’avec l’affaire Soul To Soul, il s’agissait d’entreposage de caisses d’armes. Moi je suis à Bouaké, nous avons vu les caisses d’armes qui ont été dépotés par les militaires. Pendant la période de garde à vue on ne pouvait pas clôturer cette affaire il fallait donc prendre un juge d’instruction pour mener des investigations pour les différentes ramifications. C’était donc une situation d’entreposage. Alors que pour le cas Mangoua Jacques il s’agit de la détention. Il s’agit d’une infraction matérielle.
Beaucoup pensent que c’est un procès politique. Qu’est-ce qu’il en est ?
Ce procès n’a rien de politique. Ce n’est pas parce que monsieur Mangoua Jacques est un acteur politique que le procès doit être politisé. Je voudrais encore rappelé que c’est nous qui vivons à Bouaké. Nous savons ce qu’il sait passé à Bouaké et à Beoumi. Mon parquet est résolument engagé a poursuivre toute personne, qu’elle soit homme politique, religieux, chef traditionnel qui sera trouvé en possession d’armes ou munitions sans autorisation administrative. Et le parquet n’hésitera pas à interpeller cette personne et la traduire devant les tribunaux. Nul n’est au dessus de la loi. Cette affaire est tellement simple que mes contradicteurs sont allés sur les réseaux sociaux.
La défense ne compte pas s’arrêter là. Elle entend faire appel. Quelle pourrait être la suite de cette affaire ?
Faire appel, c’est leur droit. Il permettra à la cour d’appel d’examiner à nouveau cette cause si d’aventure le tribunal a mal jugé ou pas. Monsieur Mangoua Jacques dit que les munitions et les machettes que nous avons trouvées ne lui appartiennent pas, s’il s’agissait alors d’une valise rempli d’or, qu’on avait trouvée à son domicile, elle est présumée en être le propriétaire. C’est a lui d’apporter la preuve que cette valise ne lui appartient pas.
Retranscription prise sur afriksoir.net
NB : Le titre et la phrase « il prend sans doute les Ivoiriens pour des pedzouilles… » sont de la rédaction de africanewsquick.net