Affaire ‘’Faso Attiéké’’: Or donc Souleymane Diarrassouba voulait cacher l’incompétence des ses services, voici le désaveu cinglant du ministre burkinabè du Commerce
Dans une mise au point, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat du Burkina Faso dément avoir confirmé à son homologue ivoirien, que Faso Attiéké ne disposait pas de documents. Une sortie, avec celle de l’entreprise concernée qui vient faire mentir Souleymane Diarrassouba, qui a manifestement voulu cacher l’incompétence de ses services, en accusant les autres. Harouna Kaboré Faso Attiéké et les contre-vérités d’un officiel ivoirien.
Dans le cadre de l’organisation à Abidjan de la Cinquième Edition du Salon de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA), une entreprise burkinabè dénommée « Faso Attiéké » a reçu le prix Castel, d’une valeur de dix (10) millions. Cette distinction décernée le vendredi 22 novembre 2019, à Madame Florence Bassono-Kaboré a suscité de vives réactions et agité les réseaux sociaux dans nos deux pays respectifs (le Burkina et la Côte d’Ivoire) », indique le communiqué de Harouna Kaboré.
« Le Ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat (MCIA) qui a contribué au séjour de la promotrice à Abidjan via l’Agence pour la promotion et le financement dès PMI-PME ( AFP/PME), salue cette performance qui est un élan supplémentaire pour l’entreprise distinguée », précise le ministère. Comme pour tout dire que Florence Bassono a tout le soutien du gouvernement burkinabé.
« Le Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat accompagne de nombreux promoteurs dont Mme Bassono au niveau national dans la certification et/ou la sécurisation de leurs actifs immatériels (nom commercial, marque, design…) à travers l’Agence burkinabè de normalisation et de la métrologie (ABNORM) ou auprès de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) », indique le communiqué qui donne une leçon de patriotisme à Souleymane Diarrassouba.
« La structure dont Madame Bassono a la charge a procédé au dépôt d’une demande d’enregistrement de «FASO ATTIEKE » comme nom commercial, le 10 juillet 2011 sous le N°5201208261, au compte du Groupement de Transformation des Produits Agricoles « GTPA WENKUNUNI». FASO ATTIEKE a donc fait l’objet d’enregistrement sous forme de nom commercial sous le N°91081 par Arrêté d’enregistrement N°12/08984 du 21 décembre 2012 et publié dans le Bulletin Officiel de la Propriété Intellectuelle (BOPI) N°4 NC/2012 de l’OAPI », précise le communiqué.
Un vrai désaveu pour le ministre ivoirien du Commerce et de l’Industrie qui a annoncé, sans précaution, avoir saisi les autorités burkinabè qui auraient désavoué leur compatriote. « Loin d’une usurpation ou intention malsaine, le GTPA WENKUNUNI dans le cadre de la mise en œuvre de son projet a jugé nécessaire d’une part de se distinguer de la concurrence par la création de FASO ATTIEKE comme nom commercial et d’autre part pour se prémunir de la concurrence déloyale et sécuriser ses investissements à travers la protection dudit nom commercial auprès de l’OAPI », précise Harouna Kaboré.
Leçon de patriotisme
« Le MCIA tient cependant à préciser que l’attiéké n’a pas fait l’objet de labellisation par le Burkina Faso. Le fait qu’une entreprise de droit privé Burkinabè protège le nom commercial ( Faso Attiéké) de son produit. n’équivaut pas à une labellisation de Attiéké ni par elle ni par le pays d’origine de son entreprise. Par ailleurs, le MCIA tient à rappeler à l’opinion que dans le dans cadre de la promotion et de la valorisation des produits de notre terroir, un projet pilote de labellisation de quatre (04) produits nationaux (pagne tissé Faso Dan Fani, Chapeau de Saponé, Beurre de Karité et les produits de cuirs et peaux de Kaya) a été initié en 2018 et est en cours de réalisation, continue le communiqué qui donne une leçon de gouvernance aux autorités ivoiriennes.
Désaveu cinglant
« A cet effet, plusieurs actions ont été déjà réalisées parmi lesquelles nous pouvons citer la conception et la protection du Label Faso Dan Fani auprès de l’OAPI, l’adoption d’un décret N°2019-0727/PRES/PM/MCIA/MINEFID/MEEVCC/MCAT/MRAH/MAAH du 11 juillet 2019 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Comité National des Indications Géographiques et des Marques Collectives (COMACIG), la prise d’arrêté N°2019-00398/MCIA/SG du 6 novembre 2019 portant nomination de membres du Conseil d’Orientation du COMACIG ».
« Le MCIA saisit l’occasion pour inviter les entreprises privées de droit Burkinabè à adopter les démarches de certification par l’ABNORM, de leurs produits et à la protection de leurs inventions ou marques par les organismes habilités, tel l’OAPi, pour sécuriser leurs investissements. Du reste le MCIA poursuit la mise en œuvre de son initiative « 100 produits certifiés » à l’effet d’offrir des produits de qualité et rassurer les consommateurs », souligne enfin le communiqué.
A la lecture de ce communiqué, l’on est en droit de se poser des questions sur la gouvernance de Souleymane Diarrassouba, le ministre ivoirien du Commerce. Que répond-il ? Osera-t-il dire que son collègue burkinabé qui a soutenu son communiqué de documents, n’a pas dit la vérité ?
William Zongo