Adiko Roland, S.E du Pdci-Rda, chargé des élections: «Utilisation du logo Pdci par le Rhdp unifié: Il faut être honnête… quand on est sûr de soi, on garde son maillot et on joue»
A l’issue de la réunion du sixième secrétariat exécutif extraordinaire qui s’est tenue, lundi, au siège du Pdci-Rda à Cocody, Adiko Roland, secrétaire exécutif chargé des élections s’est prêté aux questions de la presse.
Monsieur le secrétaire exécutif, comment le Pdci-Rda a-t-il procédé pour la transmission des dossiers de candidatures de ses militants à la Cei ?
Il faut savoir que le Pdci a mis en place une équipe au siège du parti à Cocody. Cette équipe reçoit les dossiers par zone, elle contrôle les dossiers qui arrivent par zone et après, nous transportons ces dossiers à la Cei. Là-bas, ces dossiers sont suivis par un groupe de personnes qui occupent des box. Nous avons pris la cartographie des boxes et on a mis des responsables par boxe et c’est eux qui transportent ces dossiers par box.
Quelle est aujourd’hui la situation des dossiers Pdci pour les municipales et les régionales ?
Nous avons reçu 130 candidatures au niveau des municipales et nous avons aujourd’hui 104 candidats qui ont véritablement déposé leur dossier. Donc, ce sont des gens qui ont eu le parrainage du Pdci-Rda et on a eu à déposer leur dossier. Il y a certains candidats qui ne sont pas venus, parce qu’ils avaient d’autres préoccupations car la composition des dossiers était un peu difficile. Au niveau des régions, nous avons eu 21 candidatures et nous avons aujourd’hui 18 candidats pour les régions.
Tous ces dossiers sont-ils au complet ? La Cei ne vous a-t-elle pas interpellé pour compléter certains dossiers ?
Il y a des contentieux. Si vous allez dans la grande salle de réunion du siège du Pdci, vous verrez qu’il y a des équipes qui suivent les contentieux. Par exemple, il va manquer les numéros de carte d’électeurs et certains petits problèmes. On complète tout ça. On a donc mis une équipe en place qui reçoit les appels des candidats ou bien de la Cei et qui complète les dossiers. Donc, c’est une petite équipe du contentieux.
Et en ce qui concerne la situation des ministres issus du Pdci qui ont eu ou non la caution du parti ?
Pour nous, c’est très simple. On a fait appel à candidatures. Les ministres qui ont demandé à avoir le parrainage du Pdci, ont déposé déjà une demande de parrainage au Pdci. A la fin du processus, on avait une liste de candidats qui ont reçu le parrainage du Pdci et les lettres de parrainage, d’investiture ont été signées par le président Henri Konan Bédié et je me suis chargé, moi, de déposer avec les dossiers, ces différents documents dans les box. C’est-à-dire qu’à chaque fois qu’un dossier doit rentrer dans un box, on met la lettre de parrainage dans le dossier qui est déposé à la Cei. Donc, le récépissé, nous le recevons. Nous avons reçu le récépissé d’un seul ministre qui est passé par nous. Il s’agit du ministre Donwahi. Les autres ministres, ne sont pas passés par nous.
Ils sont donc coptés par le Rhdp ?
Il faut attendre la liste provisoire des candidatures qui va bientôt sortir. On parle du 7 septembre. Lorsque nous aurons cette liste provisoire, nous allons vérifier à l’intérieur et voir par qui, ils ont été parrainés.
A l’intérieur du pays, il y a des circonscriptions comme Tiébissou ou la liste déjà déposée récuse le choix de la tête de liste d’aller sous la bannière du Rhdp. Quelles sont les dispositions que le Pdci-Rda a prises pour ces cas-là ?
Il y a certains endroits ou des indépendants Pdci se sont constitués et qui ont décidé de se battre pour le Pdci-Rda. Donc, ça va se faire et on verra sur le terrain.
Qu’est ce qui sera fait pour les militants qui ne veulent plus de leur tête de liste qui a finalement choisi d’aller en Rhdp ?
On a constaté lorsque nous étions à la Cei que certains candidats sont allés retirer leur dossier, mais ils ont averti la tète de liste qu’ils ne vont pas en Rhdp unifié. Donc, c’est une procédure qu’on a constatée.
Il y aurait des listes Pdci-Fpi. Pouvez-vous, nous en dire plus. Il y en a combien au total ?
On ne peut pas dire cela. Pourquoi ? On a dit que c’est une élection locale. Et on peut appeler des compétences qu’elles soient de la société civile, du Fpi ou du Rdr. L’essentiel, c’est qu’il faut que ce soit une liste, tête de liste Pdci. Si vous êtes Fpi, Rdr, Mfa, Udpci et que vous voulez travailler avec des gens et que vous avez la même affinité pour votre région, la liste est complètement ouverte, mais la tête de liste est Pdci. Donc, je ne peux pas vous dire, combien de liste contient des militants du Pdci ou du Fpi. Ça je suis incapable de vous le dire.
Après le dépôt des candidatures, quelle est la prochaine étape pour le Pdci ?
La prochaine étape, elle est très simple, c’est l’étape du contentieux. C’est-à-dire qu’on va sortir la liste des candidats retenus par la Cei qui est une liste provisoire. Lorsque nous allons regarder, nous verrons quelles sont véritablement la composition des listes, est-ce qu’il y a des militants du Pdci qui sont sur des listes, est-ce que ce sont des militants ou pas ? Quels sont les candidats qui affrontent nos militants et à partir de là, les stratégies vont se mettre en place.
Il y a des militants qui manifestent des appréhensions quand à la non couverture de l’ensemble du territoire national par les candidatures Pdci. Ces appréhensions sont-elles justifiées ? Ces militants ont-ils des raisons de craindre ?
Il faut connaitre et voir l’histoire du pays. Le Pdci pendant toutes ces élections quand on partait en Rhdp, avait presque laissé le Nord au Rdr. Donc, vous avez aujourd’hui 69 communes au Nord. Et on a demandé à nos militants de présenter leur candidature. Mais il faut savoir qu’avant le 16 juillet, ils s’étaient préparés à aller en Rhdp et c’est après le 16 juillet qu’il a fallu remettre toute une stratégie en place et ça nous a perturbé dans le fonctionnement de toute cette structure. C’est pour cette raison que certaines personnes n’ont pas pu préparer leur candidature. Surtout pour une région, c’est compliqué. Une candidature, ça se prépare. Si vous avez au début préparé la candidature avec un groupe et que le groupe est disloqué, c’est sûr que vous allez avoir des problèmes.
Le Pdci-Rda a demandé un report des élections qui n’a pas été entendu. Pensez-vous que cela aura une incidence sur la bonne tenue de ce scrutin ?
Non, le Pdci a posé des problèmes clairs en disant qu’il y avait un mouvement préfectoral, la vacance judiciaire qui faisait qu’il y avait des difficultés pour confectionner les dossiers. Il a dit qu’il fallait qu’on reporte pour que les gens fassent leur dossier. On a vu qu’on devait arrêter le 29 Aout, mais c’est plutôt le 1er septembre qu’on a arrêté. Donc, il y a eu quand même un petit report qui permet à tout le monde de se mettre à jour.
Le Pdci a demandé aux militants partis en Rhdp d’éviter d’user du logo et de la tenue du Pdci-Rda. Est-ce qu’il y a des dispositions prises pour l’application de ces décisions ?
Nous allons voir cela avec le secrétaire exécutif chargé des Affaires juridiques, mais je pense qu’il faut être honnête, quand vous n’êtes pas d’un parti politique, il ne faut pas utiliser les logos de ce parti. C’est comme si vous partez jouer au football et sur le terrain, toutes les équipes ont le même maillot. On ne va plus se reconnaitre. Donc, il faut qu’on évite ce genre de chose et quand on est sûr de soi, on garde son maillot et on joue.
Est-ce qu’on peut avoir un bref résumé de ce dont a discuté la réunion du secrétariat exécutif ?
C’est ce que je viens de dire, on a fait seulement le point des candidatures que nous avons reçues et puis on a essayé de regarder ce que nous avons comme candidature par zone et par région.
Avez-vous un message à l’endroit de tous les candidats ?
Il faut qu’ils soient sereins. Nous allons à une élection, ce n’est pas la guerre. Nous sommes tous des ivoiriens et nous sommes tous des amis. Et puis on y va pour le développement des régions, donc, ils vont se retrouver après dans le cadre des proportionnelles dans un conseil. Donc, c’est pour le développement de la Côte d’Ivoire.
Certains estiment que c’est un test grandeur nature pour l’échéance 2020, est-ce que c’est votre avis?
2020, c’est vrai que c’est maintenant, mais c’est dans deux ans. Actuellement, ce sont des élections locales. C’est-à-dire que vous pouvez avoir quelqu’un qui n’est même pas politicien qui peut être candidat et gagner les élections. Si on estime que ce monsieur là peut faire le développement. Alors que les législatives et la présidentielle sont des élections politiques. Donc 2020, c’est un autre débat.
Propos recueillis par Diarrassouba Sory (Le Nouveau Réveil)