Interpellation et déferrement de Jacques Mangoua : Vives tensions ce mercredi 2 octobre à Bouaké…
La tension est vive depuis ce mercredi 2 octobre 2019 à Botro et à Languibonou, villes situées dans la région du Gbêkê, au centre du pays. Et ce, depuis l’interpellation et le déferrement de Jacques Mangoua, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA).
« Pour la cohésion dans le Gbêkê, libérez le président Mangoua Jacques », « pour la paix, libérez Jacques Mangoua ». Ainsi pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants en ce matin du mercredi 2 octobre à Botro. Ceux-ci n’arrivent pas à accepter l’arrestation du président du conseil régional du Gbêké. Pour exiger sa libération, les jeunes et les femmes ont pris d’assaut la voie principale de la ville. Ils sont partis de la sous-préfecture à l’usine de traitement de la Sodeci.
A en croire l’un des manifestants qui s’est confié à Afrik Soir, « l’arrestation de Jacques Mangoua est une manœuvre du RHDP. Nous exigeons sa libération immédiate. Tant qu’il ne sera pas libéré, nous occuperons les rues ». Les autorités préfectorales étaient à pied d’œuvre pour ramener le calme au moment où nous mettions sous presse.
Rappelons que le vice-président du parti d’Henri Konan Bédié, Jacques Mangoua a été placé sous mandat de dépôt au soir du lundi 30 septembre 2019 à la Maison d’arrêt de Bouaké, à la suite de la découverte de 49 munitions de fusil calibre 12 et une quarantaine de machettes à son domicile. Les proches de celui-ci assurent que c’est lui-même qui a informé les autorités de la découverte par son gardien, de ces armes et que celles-ci ont été introduites nuitamment à son domicile, par des inconnus. Il sera jugé le jeudi 3 octobre 2019.
Karina Fofana