CDRP de Bédié ou RHDP de Ouattara: Laurent Gbagbo sur deux tableaux…
Simple pacte de non-agression, plateforme ou vraie coalition… La forme que doit prendre le rapprochement entre Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo n’est pas encore arrêtée. « Il ne peut pas y avoir d’alliance politique formelle à cause de la situation judiciaire de l’ancien président Gbagbo », explique-t-on dans les rangs du PDCI.
En réalité, selon plusieurs sources, la question n’a pas été discutée entre les deux hommes lors de leur rencontre, en juillet. « Gbagbo laisse parler Bédié, mais ce n’est pas pour autant qu’il est d’accord avec ce qui est dit, confie un conseiller du chef du FPI. Aujourd’hui, il a des intérêts communs avec le PDCI. Mais rien ne dit que ce sera encore le cas dans quelques mois. »
Gbagbo tente parallèlement d’instaurer un dialogue avec Alassane Ouattara. Il veut notamment préparer un éventuel retour une fois libéré des procédures de la CPI. À la mi-juillet, le secrétaire général du FPI, Assoa Adou, a rencontré Ibrahim Cissé Bacongo, ministre auprès du président chargé des Affaires politiques, sans que le dossier n’avance. « Bacongo n’était pas un bon signal », déplore-t-on dans le camp de Laurent Gbagbo. L’ancien président préférerait passer par l’entremise des ministres Marcel Amon-Tanoh ou Hamed Bakayoko, en qui il a confiance.
Anna Sylvestre-Treiner (JA)