Non-respect des engagements pris: L’armée française du 43e Bima indésirable à Lomo-Nord (Toumodi), le préfet calme les populations sur le pied de guerre…
Des populations du village de Lomo-Nord, à 12 km de Toumodi, ont envahi, vendredi, les locaux de la préfecture de Toumodi pour protester contre des exercices militaires des Forces françaises de Côte d’Ivoire.
Tôt le matin, elles se sont rendues à la préfecture pour exprimer leur mécontentement aux autorités préfectorales et dénoncer le non-respect des engagements pris par ces forces qui s’apprêteraient à exécuter des exercices de tirs sur un site non loin de leur village.
“Depuis 1975, l’armée française a établi ses bases à Lomo-Nord. Mais le village n’a presque jamais bénéficié de construction de structure de base. Pis, nos champs sont devenus leur espace de tirs”, a déclaré le notable Kouadio Kouassi, porte-parole des villageois, au corps préfectoral et aux autorités militaires présentes à la préfecture.
“Nous avons refusé l’année dernière que des exercices militaires concernant l’arme César aient lieu à cause de sa dangerosité. Après négociations des plus hautes autorités du pays, notamment le général Alexandre Apalo, nous avons accepté et demandé en contrepartie la construction d’une école primaire et le reprofilage de la voie Lomo-Toumodi qui est impraticable. Mais rien de tout ceci n’a été fait. Alors nous refusons que l’armée française reprenne ses exercices de tirs”, a-t-il justifié.
Le préfet intérimaire, Bouaki Kouamé, a tenu à rassurer les populations.
“Nous demanderons au 43ème BIMA de venir à nouveau rencontrer les populations pour les rassurer sur l’impact réel des exercices militaires avant de les effectuer. S’agissant de vos doléances, nous les transmettrons à nos supérieurs tout en vous promettant d’en suivre la réalisation. Je vous remercie pour votre discipline qui nous a permis d’apaiser les cœurs”, a-t-il affirmé.
Aux environs de 15H, dans le calme, les populations ont regagné leur village.
Avec AIP